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Glossaire des termes compliqués

Acide abscissique
  • Acide abscissique? (ABA) : Hormone végétale (phytohormone) qui joue un rôle majeur dans la dormance des graines et leur résistance au stress. Dans les graines, l’acide abscissique empêche la germination prématurée en bloquant la croissance de l’embryon, même lorsque les conditions extérieures semblent favorables (eau, température).

Rôle principal :

  • Maintien de la dormance : L’ABA maintient la graine en état de "sommeil" et empêche qu’elle germe trop tôt (par exemple sur le plant mère ou pendant l’hiver)
  • Protection contre le stress : Il aide la graine à résister à la sécheresse et aux conditions défavorables

Lors de la germination, le taux d’acide abscissique dans la graine diminue naturellement, ce qui permet à d’autres hormones (comme les gibbérellines?) de stimuler la croissance de l’embryon. Certains traitements (stratification? à froid, trempage) aident à réduire le niveau d’ABA et à lever la dormance.

Akène
  • Akène? : Fruit sec et indéhiscent (ne s’ouvre pas) contenant une seule graine. L’akène est caractérisé par son tégument? (peau du fruit) qui est fusionné avec la graine à l’intérieur, formant un seul bloc. Contrairement à la capsule qui contient plusieurs graines, l’akène ne contient qu’une graine unique.

    Caractéristiques :
  • Monosperme : une seule graine
  • Indéhiscent : ne s’ouvre pas naturellement
  • Tégument fusionné : la paroi du fruit adhère à la graine

Exemples :

  • Gland : fruit du chêne (akène dans une cupule)
  • Graine de tournesol : akène avec tégument dur
  • Akène ailé (samare) : akène avec une extension ailée (érables, frênes)
  • Akène à aigrette : akène avec des poils (pissenlit, chardon)
  • Akène de fraise : minuscules akènes à la surface du faux fruit charnu

    À ne pas confondre : L’akène n’est pas une graine, c’est un fruit contenant une graine.
allogamie
  • Allogamie? : Terme botanique désignant la fécondation croisée entre deux fleurs différentes, où le pollen d’une fleur pollinise le stigmate? d’une autre fleur. L’allogamie est le processus de reproduction sexuée où l’échange de matériel génétique se fait entre deux individus distincts de la même espèce (ou parfois entre espèces proches). C’est le contraire de l’autogamie? (autofécondation?).

Rôle :

  • Brassage génétique : augmente la diversité génétique en combinant les gènes de deux individus différents
  • Vigueur hybride : les descendants bénéficient souvent d’une meilleure vitalité (hétérosis)
  • Adaptation : permet à la population d’accumuler des variations génétiques favorables pour s’adapter à l’environnement
  • Prévention de la dépression consanguine : évite les problèmes liés à l’autofécondation répétée

Mécanismes :

  • Pollinisation entomophile : par les insectes (abeilles, papillons, coléoptères)
  • Pollinisation anémophile : par le vent (graminées, conifères)
  • Incompatibilité : certaines plantes possèdent des mécanismes génétiques empêchant l’autofécondation et favorisant l’allogamie

Exemple :

  • Haricots ou tomates : bien que capables d’autofécondation, bénéficient de croisements occasionnels avec d’autres pieds
  • Courges ou concombres : nécessitent l’allogamie (pollinisation par insectes) pour produire des fruits
  • Graminées : utilisent le vent pour transférer le pollen entre plantes distantes

Exemple concret : quand vous cultivez deux variétés de tomates à proximité, les abeilles peuvent transférer du pollen d’une variété à l’autre, créant des graines hybrides. C’est l’allogamie en action – ce qui explique pourquoi les graines récoltées peuvent donner des plantes légèrement différentes de la plante mère.

Androcée
  • Androcée? : Ensemble complet des organes reproducteurs mâles d’une fleur, constitué par toutes les étamines?. L’androcée est la partie fertile masculine de la fleur qui produit le pollen contenant les gamètes mâles. C’est l’homologue mâle du gynécée?

(ensemble des organes femelles).

Structure :

  • Étamines : composées d’un filet (pédoncule fin) et d’une anthère? (sac pollinique produisant le pollen)
  • Anthères : généralement bilobées (deux lobes produisant le pollen)
  • Connectif : tissu reliant les deux lobes de l’anthère

Rôle :

  • Production de pollen : fabrique les grains de pollen contenant les cellules mâles
  • Reproduction sexuée : fournit le matériel génétique mâle nécessaire à la fécondation
  • Pollinisation : libère le pollen qui sera transporté vers les stigmates? des fleurs pistillées

Nombre et disposition :

  • Variable selon les espèces : peut compter de quelques étamines à plusieurs centaines
  • Arrangement : souvent attachées à la base de la corolle? ou du réceptacle floral
  • Termes spécialisés : monadelphe (filets soudés en un seul faisceau), diadelphe (deux faisceaux), etc.

Exemple :

Quand vous observez l’intérieur d’une fleur de tomate ou de rose, les petites structures jaunes ou orange qui entourent le centre sont les étamines de l’androcée – ce sont elles qui produisent le pollen jaune que vous voyez sur vos doigts quand vous touchez la fleur.

Androdioïque
  • Androdioïque? : Terme botanique désignant un système reproducteur où coexistent deux types de fleurs sur des individus différents : des fleurs staminates (mâles) sur certains pieds et des fleurs hermaphrodites? (possédant à la fois étamines? et carpelles?) sur d’autres pieds. Contrairement aux plantes dioïques où les sexes sont totalement séparés, les androdioïques présentent cette particularité d’avoir des plantes mâles et des plantes hermaphrodites, mais pas de plantes femelles pures.

Rôle :

  • Reproduction flexible : permet une fécondation croisée via les fleurs hermaphrodites et mâles, tout en autorisant l’autofécondation? par les hermaphrodites
  • Pollinisation optimisée : les fleurs mâles attirent les pollinisateurs sans détourner l’énergie vers la production de fruits
  • Stratégie génétique : favorise la diversité génétique tout en conservant une certaine capacité reproductrice

Distribution chez les plantes :

  • Certaines espèces de mélisse, thym et autres Lamiacées
  • Certaines populations de lin, citrouille et concombre selon les conditions
  • Certains Umbellifères (famille des carottes et fenouil)

Caractéristiques :

  • Pieds mâles : produisent exclusivement du pollen, ne donnent jamais de fruits
  • Pieds hermaphrodites : combinent rôle reproducteur mâle et femelle, produisent graines et fruits
  • Variation : le ratio mâles/hermaphrodites peut varier selon l’espèce et les conditions environnementales

Exemple :

Chez certaines variétés de concombre ou courge, vous observerez des fleurs jaunes qui ne produiront pas de fruit (fleurs staminates mâles) et d’autres qui développeront le fruit typique. Cette coexistence caractérise une plante androdioïque.

Anémogame
  • Anémogame? : Se dit d’une fleur ou d’une plante dont la pollinisation est assurée par le vent. Les fleurs anémogames produisent généralement beaucoup de pollen léger et sec, facilement transportable par l’air. Elles n’ont pas besoin d’être colorées ou parfumées puisqu’elles ne dépendent pas des insectes pour attirer les pollinisateurs.

    Caractéristiques des fleurs anémogames :
  • Peu colorées (généralement vertes, grises ou blanches)
  • Pas de parfum ou parfum discret
  • Peu ou pas de nectar
  • Pollen abondant, léger et sec (adhère peu)
  • Stigmates? généralement grands, ramifiés ou plumeux pour capturer le pollen en vol
  • Étamines? souvent pendantes pour disperser le pollen facilement

Exemples : Graminées (blé, maïs, herbes), noisetier, bouleau, chêne, oseille, ortie.

L’inverse est l’entomogame? (pollinisation par insectes).

Angiospermes
  • Angiospermes? : Plantes à fleurs (division Magnoliophyta) caractérisées par la production de graines enfermées dans un fruit. Les angiospermes constituent le groupe de plantes vasculaires le plus diversifié et le plus abondant sur Terre, avec plus de 300 000 espèces connues. Elles se distinguent des gymnospermes (conifères, ginkgos) par la présence d’une fleur véritable et d’un ovaire qui se transforme en fruit après la fécondation.

Caractéristiques principales :

  • Fleur : structure reproductrice complexe composée de sépales, pétales, étamines? et carpelles?
  • Fruit : structure qui enferme et protège les graines après la fécondation
  • Double fécondation : processus unique où un noyau de pollen féconde l’ovule et un autre féconde le noyau polaire pour former l’albumen
  • Feuilles : généralement larges avec nervures ramifiées (dicotylédones et monocotylédones)

Classification :

  • Monocotylédones : 1 cotylédon?, nervures parallèles, fleurs à 3 pétales (graminées, palmiers, orchidées, liliacées)
  • Dicotylédones : 2 cotylédons, nervures ramifiées, fleurs à 4-5 pétales ou multiples (roses, haricots, tomates, tournesols)

Exemple :

  • Fruits charnus : tomates, pommes, raisins, courges – la graine est protégée dans une chair comestible
  • Fruits secs : haricots dans une gousse, céréales dans leurs enveloppes, noix

    Exemple concret : quand vous mangez une tomate, vous consommez le fruit de l’angiosperme – la graine reste à l’intérieur protégée par cette chair charnue, contrairement aux pommes de pin des conifères qui laissent leurs graines exposées.
Anthère
  • Anthère? : Structure reproductive de la fleur située au sommet de l’étamine?, responsable de la production et de la libération du pollen. L’anthère est la partie la plus visible de l’organe reproducteur mâle et elle contient les sacs polliniques où se développent les grains de pollen.

Rôle :

  • Production de pollen : fabrique les grains de pollen contenant les gamètes mâles
  • Libération : relâche le pollen par dehiscence (ouverture des sacs polliniques)
  • Pollinisation : assure le transport du pollen vers le stigmate? femelle pour la fécondation

Structure :

  • Sacs polliniques : généralement 4 loges (microsporanges) contenant les grains de pollen en développement
  • Connectif : tissu qui relie les deux lobes de l’anthère
  • Déhiscence : mécanisme d’ouverture pour libérer le pollen (longitudinale, apicale ou par pores selon les espèces)

Caractéristiques :

  • Forme : varie selon l’espèce (ovoïde, linéaire, didyme)
  • Couleur : généralement jaune ou jaune-orangé quand elle libère le pollen
  • Mobilité : souvent portée par un filet qui permet à l’anthère de se positionner optimalement pour la pollinisation

Exemple :

  • Fleur de tomate : les anthères jaunes entourent le stigmate central et produisent abondamment du pollen
  • Fleur de courge : les anthères sont très apparentes et produisent un pollen volumineux et collant

    Exemple concret : quand vous observez les étamines d’une fleur de lis, les petites structures jaunes qui se détachent facilement sur vos doigts sont les anthères – c’est ce pollen que vous voyez.
Auto-infertile

Auto-infertile? (ou autostérile) désigne une plante qui ne peut pas se féconder elle-même pour produire des graines fertiles. En d’autres termes, elle nécessite du pollen provenant d’une autre plante de la même espèce pour que la pollinisation soit réussie et que les graines soient viables. Ce mécanisme favorise la diversité génétique en empêchant l’autofécondation? et en nécessitant une pollinisation croisée entre différents individus.

Autochorie
  • Autochorie? : Mode de dissémination des graines où la plante elle-même expulse ou libère ses graines sans intervention d’agents externes (vent, eau, animaux). La plante possède un mécanisme propre de projection ou de libération des graines, souvent par la sécheresse du fruit qui crée une tension mécanique.

Exemples :

  • Capsules qui éclatent : campanules, violettes, pavots (explosion des capsules)
  • Gousses qui se tordent : pois, haricots (détorsion soudaine)
  • Fruits à ressorts : impatiens (fruits qui catapultent les graines)
  • Fleurs qui projettent : géraniums sauvages (libération explosive)
Autofécondation
  • Autofécondation? : Processus de reproduction sexuée où une fleur ou une plante se féconde elle-même, sans intervention d’un agent pollinisateur externe ou d’une autre plante. L’autofécondation se produit quand le pollen d’une fleur pollinise le stigmate? (partie femelle) de la même fleur ou d’une autre fleur de la même plante. C’est un mécanisme reproductif qui assure la production de graines même en l’absence de pollinisateurs ou d’autres plantes compatibles à proximité.

Rôle :

  • Assurance reproductive : garantit la reproduction et la production de graines même isolément
  • Préservation du génotype : maintient les caractères génétiques de la plante parentale
  • Adaptation à l’isolement : permet la reproduction dans des milieux pauvres en pollinisateurs ou en plantes compatibles
  • Efficacité énergétique : réduit la dépendance aux pollinisateurs (abeilles, papillons, vent)

Caractéristiques :

  • Plantes autogames? : certaines espèces possèdent des mécanismes faveur de l’autofécondation (étamines? et stigmate proches, fleurs fermées)
  • Homozygotie : produit généralement des descendants génétiquement proches du parent
  • Réduction de la diversité génétique : moins de variation génétique dans la descendance

Exemple :

  • Tomate : s’autoféconde naturellement ; les fleurs de tomate possèdent des étamines qui entourent le stigmate
  • Haricot : s’autoféconde facilement dans des conditions normales
  • Blé et orge : cultures qui s’autofécondent massivement, facilitant la sélection de variétés stables
  • Pois (Pisum sativum) : Gregor Mendel a utilisé les pois pour ses expériences car ils s’autofécondent naturellement tout en permettant la pollinisation croisée contrôlée

Exemple concret : quand vous cultivez des tomates, chaque fleur produit ses propres graines sans avoir besoin d’une autre plante de tomate à proximité – contrairement aux courges ou concombres qui ont besoin de pollinisateurs pour croiser différentes fleurs.

autogamie
  • Autogamie? : Terme botanique désignant l’autofécondation?, c’est-à-dire la reproduction sexuée d’une plante par fécondation de ses propres gamètes (pollen et ovule). L’autogamie se produit lorsqu’une fleur hermaphrodite? (possédant à la fois étamines? et carpelles?) se féconde elle-même, sans intervention d’un agent pollinisateur externe ou d’une autre plante. C’est un mode de reproduction asexuée au sens génétique, car il ne fait intervenir qu’un seul individu.

Rôle :

  • Reproduction assurée : garantit la production de graines même en l’absence de pollinisateurs
  • Preservation génétique : maintient le patrimoine génétique de la plante-mère
  • Adaptation : permet à la plante de se reproduire dans des environnements isolés ou hostiles
  • Stabilité : produit des descendants génétiquement identiques ou très similaires à la plante-mère

Mécanismes :

  • Autogamie directe : le pollen féconde l’ovule de la même fleur avant l’ouverture de la fleur (cléistogamie?)
  • Autogamie indirecte : le pollen féconde l’ovule après la pollinisation par un insecte ou le vent, mais du pollen de la même plante
  • Autofécondation spontanée : peut se produire sans agent externe

Exemple :

  • Plantes autogames : tomate, pois, haricot, blé, riz, tabac, lentille
  • Chez la tomate, les étamines et le carpelle sont très proches, favorisant l’autofécondation naturelle même sans pollinisateur

    Exemple concret : quand vous cultivez un plant de tomate isolé dans une serre sans insectes pollinisateurs, le plant continue à produire des fruits par autogamie les fleurs se fécondent elles-mêmes sans intervention externe.
Calice
  • Calice? : Partie la plus externe de la fleur, constituée d’un ensemble de sépales qui enveloppent et protègent les autres organes floraux avant l’épanouissement. Le calice est généralement vert ou de couleur peu voyante, formant une sorte de petite coupe ou d’enveloppe à la base de la fleur. C’est la première structure visible lors du développement floral et elle persiste souvent après la floraison.

Rôle :

  • Protection : protège les pétales, étamines? et carpelles? fragiles pendant le développement et avant l’anthèse (ouverture de la fleur)
  • Soutien structural : maintient et soutient les autres vertus florales
  • Sépales modifiés : les sépales du calice sont des feuilles modifiées spécialisées dans cette fonction protectrice
  • Persistance : persiste souvent après la floraison pour protéger le fruit en développement

Composition :

  • Sépales : généralement verts, simples, disposés en spirale ou en verticille? autour de la base
  • Nombre variable : peut être soudés (calice gamosépale) ou libres (calice dialysépale)
  • Formes diverses : peut être régulier ou irrégulier selon l’espèce

Exemple :

  • Tomate : le calice persiste au sommet du fruit et forme une petite couronne verte en étoile
  • Rose : le calice enveloppe complètement le bouton floral avant l’épanouissement, puis se recourbe vers le bas quand la fleur s’ouvre
  • Cloche (campanule) : le calice forme des petites dents triangulaires à la base de la fleur

Exemple concret : quand vous regardez un bouton de rose fermé, ce que vous voyez en premier sont les sépales verts qui forment le calice – ils enveloppent complètement les pétales roses à l’intérieur, un peu comme un petit paquet cadeau qui se déploiera progressivement.

capitule
  • Capitule? : Type d’inflorescence (arrangement des fleurs) très dense et compact, où les fleurs sont regroupées très serrées sur un réceptacle aplati ou légèrement bombé, sans pédoncules individuels distincts (ou avec des pédoncules extrêmement courts). Les fleurs du capitule sont sessiles ou presque sessiles, créant une structure très compacte ressemblant à une seule fleur géante.

Caractéristiques :

  • Fleurs très densément tassées
  • Réceptacle aplati, discoïde ou légèrement convexe
  • Fleurs généralement sessiles (sans pédoncule ou pédoncule très court)
  • Forme globuleuse ou plate

Exemples :

  • Marguerite : capitule avec fleurs ligulées? (externes) + fleurs tubulées? (centre)
  • Pissenlit : capitule composé entièrement de fleurs ligulées
  • Chardon : capitule globuleux densément fleuri
  • Tournesol : grand capitule avec fleurs tubulées jaunes
  • Trèfle : petit capitule globuleux

Famille caractéristique : Les Asteraceae (anciennement Composées : marguerites, chardons, pissenlits, tournesols) sont principalement caractérisées par cette inflorescence en capitule.

carpelle
  • Carpelle? : Unité fertile femelle de la fleur, correspondant à une feuille carpellaire modifiée. Le carpelle est la structure de base du pistil? ou du gynécée?. Quand une fleur possède un seul carpelle, celui-ci constitue le pistil entier. Quand plusieurs carpelles sont soudés ensemble, ils forment un pistil composé.

    Parties du carpelle :
  • Stigmate? : sommet réceptif au pollen
  • Style : tube conducteur (parfois absent)
  • Ovaire : base contenant les ovules

Fonction : Produire les ovules et les transformer en graines après fécondation.

Analogie : Le carpelle est au pistil ce que la feuille ordinaire est aux autres parties de la plante — une unité de base modifiée pour la reproduction.

Note : Les termes carpelle et pistil sont souvent utilisés de manière interchangeable, bien que techniquement le carpelle soit l’unité élémentaire et le pistil soit l’ensemble de tous les carpelles (libres ou fusionnés).

Caryopse
  • Caryopse? : Fruit sec et indéhiscent (qui ne s’ouvre pas) typique des graminées (blé, riz, maïs, orge, avoine). La caryopse ressemble à une graine, mais c’est en réalité un fruit très spécialisé où la paroi du fruit (péricarpe?) est complètement fusionnée avec le tégument? de la graine unique qu’il contient. On ne peut pas distinguer le fruit de la graine à l’œil nu.

Caractéristiques :

  • Monosperme : une seule graine
  • Indéhiscent : ne s’ouvre pas naturellement
  • Péricarpe très mince : fusionné au tégument de la graine
  • Très léger : facilement dispersé par le vent ou les animaux

Exemples :

  • Blé : caryopse enrobée d’une balle
  • Riz : caryopse enrobée d’une balle
  • Maïs : caryopses en épis (ce qu’on appelle improprement "grain de maïs")
  • Avoine, orge : caryopses similaires

À ne pas confondre : Bien que ressemblant à une graine, la caryopse est techniquement un fruit, pas une graine.

Cléistogamie
  • Cléistogamie? : Phénomène botanique caractérisé par la fécondation et la reproduction d’une plante sans que la fleur n’ait besoin de s’ouvrir. Le terme vient du grec kleistos (fermé) et gamos

(mariage/union). Dans une fleur cléistogame, la pollinisation et la fécondation se produisent à l’intérieur de la fleur encore close, sans intervention de pollinisateurs externes. C’est une forme d’autofécondation? garantie où la plante s’autopollinise en toute sécurité.

Rôle :

  • Autofécondation assurée : garantit la reproduction même en l’absence de pollinisateurs
  • Conservation d’énergie : évite la dépense énergétique pour produire du nectar, du parfum ou des pétales attrayants
  • Reproduction d’urgence : permet la reproduction lorsque les conditions sont défavorables à la pollinisation croisée
  • Stratégie de survie : assure la production de graines en toutes circonstances

Caractéristiques :

  • Fleur restant fermée : les sépales et pétales ne s’ouvrent pas ou très peu
  • Absence d’attrait : pas de coloration vive, de parfum ou de nectar visibles
  • Étamines? et carpelles? proches : permettent l’autopollinisation directe à l’intérieur de la fleur
  • Production de graines abondante : malgré l’absence de pollinisateurs

Exemples :

  • Violettes : produisent à la fois des fleurs ordinaires (chasmogames) visibles et des fleurs cléistogames fermées au niveau des tiges ou des racines
  • Arachide : ses fleurs cléistogames se développent après la pollinisation et donnent les gousses souterraines
  • Certaines graminées et légumineuses

    Exemple concret : quand vous cueillez une violette avec ses grandes fleurs colorées visibles, la plante produit simultanément des mini-fleurs fermées et invisibles sous les feuilles – ces fleurs secrètes assurent la reproduction de la plante en silence, sans dépendre des insectes pollinisateurs.
Corolle
  • Corolle? : Ensemble des pétales d’une fleur, formant l’enveloppe florale interne et généralement colorée. La corolle est la structure la plus visible et la plus ornementale de la fleur, située à l’intérieur du calice? (l’enveloppe externe formée par les sépales). Elle joue un rôle crucial dans l’attraction des pollinisateurs et dans la protection des organes reproducteurs.

Rôle :

  • Attraction des pollinisateurs : la couleur, la texture et l’odeur des pétales attirent les insectes, oiseaux et autres animaux pollinisateurs
  • Protection : enveloppe et protège les étamines? et les carpelles? avant l’ouverture de la fleur
  • Guidage : les motifs et les formes des pétales guident souvent les pollinisateurs vers le nectar et les étamines

Structure :

  • Pétales : chaque pétale est généralement une feuille modifiée, souvent symétrique et colorée
  • Fusion : les pétales peuvent être libres ou soudés entre eux (corolle gamopétale)
  • Formes variées : tubulaire, étoilée, en trompette, en papillon, en grappe, etc.

Exemples par diversité :

  • Corolle libre : coquelicot, rose, magnolia (pétales détachés)
  • Corolle soudée : pétunia, campanule, digitale (pétales fusionnés)
  • Corolle zygomorphe : orchidée, muflier, fleur de pensée (symétrie bilatérale)

Exemple concret : quand vous admirez une rose rouge, vous regardez sa corolle – c’est cet ensemble de pétales délicats qui crée la beauté caractéristique de la fleur. Chez une tomate, la corolle est la petite couronne jaune de pétales soudés que vous voyez avant la formation du fruit.

Cotylédon
  • Cotylédon? : Feuille spécialisée de l’embryon qui constitue la première réserve nutritive de la graine et qui aide à absorber les nutriments de l’albumen (ou endosperme) pendant la germination. Le cotylédon est la première feuille que produit la plantule germinée. C’est aussi la feuille qui émerge en premier lors de la germination, souvent encore attachée à la graine.

Rôle :

  • Stock de nutriments : accumule des protéines, lipides et sucres nécessaires à la croissance initiale
  • Absorption : absorbe les réserves de l’albumen et les transfère à l’embryon
  • Photosynthèse : peut parfois participer à la photosynthèse après la germination (chez certaines espèces)

Nombre :

  • Monocotylédones : 1 cotylédon (graminées, palmiers, orchidées)
  • Dicotylédones : 2 cotylédons (haricots, pois, tomates, campanules)

Exemple : quand vous semez un haricot, les deux « boules » que vous voyez émerger sont les deux cotylédons.

cultivar

Qu’est-ce qu’un cultivar? ?

Un cultivar est une variété de plante qui a été sélectionnée et cultivée pour des caractéristiques spécifiques et stables. Le terme vient de la contraction de "cultivated variety" en anglais, et désigne une plante qui ne se retrouve pas à l’état sauvage mais qui est reproduite et stabilisée en horticulture.

Comment est créé un cultivar ?


Les cultivars peuvent être créés par sélection naturelle ou par hybridation.

  • Par sélection : L’horticulteur ou le jardinier repère une mutation intéressante sur une des plantes qu’il cultive. Il va alors l’isoler et la reproduire. Au bout d’un certain nombre de générations, la plante conserve des caractéristiques stables et sa descendance est également stable. On peut donc dire qu’à ce stade, notre protagoniste est heureux : il vient de créer un cultivar !
  • Par hybridation : Notre horticulteur sélectionne deux variétés de la même espèce, l’une ayant des fleurs rouges et un feuillage vert, et l’autre des fleurs jaunes et un feuillage rouge. Il décide de conserver certaines caractéristiques, par exemple le feuillage rouge et les fleurs rouges. Il laisse ensuite les deux variétés s’hybrider et sélectionne, dans la génération suivante, uniquement les plantes qui ont les fleurs rouges et le feuillage rouge. Il ressèmera cette descendance et continuera à sélectionner les plantes sur les générations suivantes, jusqu’à stabiliser la variété. Il s’agira alors d’un cultivar, et notre horticulteur sera content !

Les cultivars sont souvent notés avec un nom de variété entre guillemets simples, comme dans Agastache ’Apache Sunset’.

Cultivar et hybride, c’est quoi la différence ?

Contrairement aux hybrides F1, qui peuvent perdre leurs caractéristiques dans les générations suivantes, un cultivar stabilisé conserve ses attributs spécifiques même au fil des générations.

Pour comprendre ce qu’est un hybride F1, consultez donc cet article !

Dichogamie
  • Dichogamie? : Mécanisme biologique d’une fleur hermaphrodite? où les organes reproducteurs mâles et femelles n’arrivent pas à maturité au même moment. Cela signifie que soit les étamines? (organes mâles) libèrent leur pollen avant que le stigmate? (organe femelle) soit réceptif, soit l’inverse. Ce décalage dans le temps rend très difficile l’autofécondation? (fécondation de la fleur par son propre pollen) et favorise fortement la pollinisation croisée (fécondation par le pollen d’une autre fleur).

    Il existe deux types de dichogamie :
  • Protandrie (ou protandre?) : les étamines mûrissent et libèrent leur pollen en premier, avant que le stigmate soit réceptif. C’est le cas de la campanule à grandes fleurs.
  • Protogynie (ou protogyne) : le stigmate devient réceptif en premier, avant que les étamines aient libéré leur pollen.
Dioécie
  • Dioécie? : Système de reproduction chez les plantes où les individus sont unisexués, c’est-à-dire que chaque pied produit soit exclusivement des fleurs mâles (staminates), soit exclusivement des fleurs femelles (pistillées). Les fleurs mâles et femelles ne se trouvent jamais sur le même plant, contrairement aux plantes hermaphrodites? qui possèdent les deux organes reproducteurs dans chaque fleur. La dioécie nécessite donc toujours une pollinisation croisée entre deux plants distincts pour permettre la reproduction.

Rôle :

  • Reproduction sexuée : oblige l’échange génétique entre deux individus différents, augmentant la diversité génétique
  • Limitation de l’autofécondation? : empêche la reproduction asexuée sur un même pied
  • Stratégie évolutive : favorise l’outrossing (croisement entre génotypes différents) et réduit la dépression de consanguinité

Caractéristiques :

  • Plants mâles : produisent uniquement des fleurs staminates avec étamines? et pollen
  • Plants femelles : produisent uniquement des fleurs pistillées avec carpelles? et ovules
  • Dépendance mutuelle : la fructification des plants femelles dépend entièrement de la pollinisation par les plants mâles

Exemple :

  • Arbres dioïques : ginkgo, noisetier, frêne, peuplier, if, houx
  • Plantes potagères : épinard, asperge, kiwi
  • Plantes ornementales : lierre terrestre (certaines formes), chèvrefeuille

Exemple concret : quand vous cultivez des épinards, certains plants produisent exclusivement des fleurs mâles tandis que d’autres produisent des fleurs femelles et des graines. Seules les plants femelles, si elles sont pollinisées par les plants mâles à proximité, pourront former des graines pour l’année suivante.

Dioïque
  • Dioïque? : Se dit d’une plante qui produit des fleurs unisexuées séparées : certains individus portent uniquement des fleurs mâles (ne produisant que du pollen), tandis que d’autres portent uniquement des fleurs femelles (ne produisant que des ovules). Contrairement aux fleurs hermaphrodites? qui possèdent à la fois des organes mâles et femelles, les plantes dioïques nécessitent obligatoirement deux individus différents (un mâle et une femelle) pour se reproduire.

    Exemples : Noisetier, ginkgo, if, lierre terrestre, houblon, asparagus, certains érables.

Avantages :

  • Force la pollinisation croisée, augmentant la diversité génétique
  • Évite complètement l’autofécondation?

Inconvénient :

  • Nécessite la présence des deux sexes pour la fructification

L’inverse est monoïque? (une même plante porte à la fois des fleurs mâles et femelles).

élaiosome

Un élaiosome? est une excroissance charnue, riche en lipides et en protéines, que l’on trouve sur certaines graines ou fruits. Il joue un rôle clé dans la dispersion des graines par les fourmis, un mécanisme appelé myrmécochorie?.

  • Fonction de l’élaiosome : Les fourmis sont attirées par l’élaiosome, qu’elles considèrent comme une source de nourriture.
    Elles transportent les graines jusqu’à leur nid, consomment l’élaiosome, puis abandonnent les graines dans des endroits favorables à leur germination (comme des galeries souterraines ou des zones riches en nutriments).
  • Exemples de plantes avec élaiosomes :

La chélidoine (Chelidonium majus).
Les violettes (Viola spp.).
Certaines espèces d’euphorbes et d’acacias.

L’élaiosome est donc une adaptation écologique permettant une meilleure dispersion des graines grâce à la coopération involontaire des fourmis.

endocarpe
  • Endocarpe? : Couche interne du péricarpe? (paroi du fruit), celle qui borde directement la cavité contenant les graines. L’endocarpe est la couche la plus proche des graines et remplit une fonction de protection. Selon le type de fruit, l’endocarpe peut être très mince et membraneux, fibreux, ou très dur et lignifié (comme dans le noyau d’une pêche ou d’une amande).

    Fonction : Protéger les graines mécaniquement et parfois chimiquement.

Exemples selon le type de fruit :

  • Pêche : endocarpe très dur et lignifié formant le noyau
  • Tomate : endocarpe mince et membraneux
  • Amande : endocarpe très épais et induré
  • Citron : endocarpe membraneux blanc
Entomogame
  • Entomogame? : Se dit d’une fleur ou d’une plante dont la pollinisation est assurée par les insectes (abeilles, bourdons, papillons, mouches, coléoptères, etc.). Les fleurs entomogames possèdent généralement des caractéristiques attractives pour les insectes : couleurs vives, odeur parfumée, nectar abondant, pollen nutritif, ou formes adaptées aux corps des pollinisateurs.

Caractéristiques des fleurs entomogames :

  • Couleurs vives (bleu, rouge, jaune, rose, violet)
  • Parfum souvent sucré ou fruité
  • Nectar présent en quantité appréciable
  • Pollen abondant et de texture collante (adhère aux insectes)
  • Forme adaptée à l’insecte visiteur (orchidées et abeilles, fleurs tubulaires et papillons, etc.)

Exemples : Roses, tomates, campanules, fleurs de cerisier, sunflowers, trèfles, etc.

Étamine
  • Étamine? : Organe reproducteur mâle de la fleur. L’étamine est composée de deux parties : le filet (une petite tige fine) et l’anthère? (petite poche contenant le pollen). C’est l’étamine qui produit et libère le pollen, nécessaire à la fécondation. Dans une fleur, il y a généralement plusieurs étamines groupées autour de l’organe femelle (le pistil?).

Parties  :

  • Filet : pédoncule fin qui soutient l’anthère
  • Anthère : sac pollinique contenant des milliers de grains de pollen

    Fonction : Production et libération du pollen (gamètes mâles).

Terme collectif : L’ensemble des étamines d’une fleur s’appelle l’androcée?.

Follicule
  • Follicule? : Fruit sec et déhiscent (qui s’ouvre) contenant plusieurs graines, formé à partir d’un seul carpelle? (un seul ovaire). Le follicule s’ouvre généralement par une fente longitudinale le long d’une suture, libérant les graines. Contrairement à la capsule qui provient de plusieurs carpelles soudés, le follicule provient d’un seul carpelle.

Caractéristiques :

  • Monocarpellé : formé d’un seul carpelle
  • Polysperme : plusieurs graines
  • Déhiscent : s’ouvre naturellement
  • Ouverture : par une fente longitudinale (rarement deux)

Exemples :

  • Pivoine : follicules rouges contenant plusieurs graines noires
  • Renonculacées : nombreuses fleurs produisent des follicules
  • Delphinium : follicules allongés
  • Digitale : capsules folliculaires

    À ne pas confondre : La capsule provient de plusieurs carpelles soudés, alors que le follicule provient d’un seul carpelle.
Geitonogamie
  • Geitonogamie? : Terme botanique désignant l’autofécondation? qui se produit entre des fleurs différentes d’une même plante. La geitonogamie est une forme d’autopollinisation où le pollen d’une fleur est transféré vers le stigmate? (partie femelle) d’une autre fleur sur le même individu végétal, généralement par l’intermédiaire d’un pollinisateur ou du vent. Bien que génétiquement similaire à l’autofécondation, la geitonogamie implique deux fleurs distinctes plutôt qu’une seule.

Rôle :

  • Reproduction assurée : garantit la reproduction même sans pollinisateur externe ou pollen d’autres plantes
  • Transmission génétique : transfère le matériel génétique de la plante à elle-même, conservant les caractéristiques parentales
  • Adaptabilité : permet à la plante de se reproduire dans des environnements isolés ou pauvres en pollinisateurs

Caractéristiques :

  • Deux fleurs impliquées : contrairement à l’autofécondation stricte, intervient entre fleurs différentes du même individu
  • Génétique similaire : produit des résultats génétiques proches de l’autofécondation (consanguinité)
  • Pollinisation : peut être effectuée par des insectes, le vent, ou mécaniquement par la structure de la fleur

Exemple :

  • Tomate : les fleurs de tomate sont hermaphrodites? et peuvent pratiquer la geitonogamie lorsqu’un insecte pollinisateur visite plusieurs fleurs du même plant
  • Courge ou concombre : le pollen des fleurs staminates peut féconder les fleurs pistillées de la même plante
  • Haricot : bien que souvent autofécondé dans chaque fleur, les insectes peuvent transférer le pollen entre fleurs du même plant

Exemple concret : quand vous cultivez une tomate isolée sans autres plants à proximité, la geitonogamie permet au plant de se reproduire et de former des fruits sans pollinisateur extérieur, car les abeilles ou autres insectes peuvent naturellement transférer le pollen d’une fleur à l’autre sur le même plant.

Gibbérelline
  • Gibbérelline? (GA) : Hormone végétale (phytohormone) qui stimule la germination des graines et la croissance des plantes. Dans les graines, les gibbérellines jouent le rôle inverse de l’acide abscissique? : elles "réveillent" la graine et lui permettent de germer en déclenchant la croissance de l’embryon et la mobilisation des réserves nutritives.

Rôle principal :

  1. Promotion de la germination : Les gibbérellines augmentent pendant la période de froid (stratification?) et signalent à la graine que les conditions sont favorables
  2. Levée de dormance : Elles diminuent l’effet bloquant de l’acide abscissique
  3. Activation du métabolisme : Elles déclenchent la mobilisation de l’amidon, des lipides et des protéines nécessaires à la croissance

Les gibbérellines travaillent en équilibre avec l’acide abscissique : quand le rapport entre gibbérellines et ABA augmente en faveur des gibbérellines, la germination commence.

Glomérule
  • Glomérule? (fruit/graine)  : Groupe de plusieurs fruits ou graines soudés ensemble formant une petite masse compacte. Ce type de structure est particulièrement caractéristique de la betterave et de la blette (poirée), où plusieurs fleurs fusionnent leurs ovaires pour former un fruit multiple contenant plusieurs graines accolées.

Caractéristiques :

  • Plusieurs fruits/graines soudés ensemble
  • Forme une masse compacte, irrégulière
  • Difficile de séparer les graines individuelles
  • Chaque "graine" du glomérule peut germer indépendamment

    Exemples typiques :
  • Blette/Poirée (Beta vulgaris var. cicla) : le "grain" semé est en réalité un glomérule contenant 2-5 graines
  • Betterave (Beta vulgaris) : même structure, glomérule de 2-6 graines soudées
  • Épinard : certaines variétés produisent aussi des glomérules

Quand vous semez une "graine" de blette ou de betterave, vous semez en réalité un glomérule qui peut produire 2 à 5 plantules au même endroit ! C’est pourquoi il faut souvent éclaircir les semis de blette et betterave.

Gynécée
  • Gynécée? : Terme botanique désignant l’ensemble des organes reproducteurs femelles d’une fleur. Le gynécée est constitué d’un ou plusieurs carpelles? (aussi appelés pistils?), qui forment la structure centrale de la fleur responsable de la production des ovules et, après fécondation, du développement du fruit. C’est l’équivalent féminin de l’étamine? chez les fleurs.

Rôle :

  • Production d’ovules : contient les ovules qui, une fois fécondés par le pollen, deviendront les graines
  • Réception du pollen : le stigmate? (partie apicale) capture le pollen lors de la pollinisation
  • Formation du fruit : après fécondation, l’ovaire (base du carpelle) se développe en fruit protégeant les graines en développement

Structure :

  • Stigmate : partie apicale qui reçoit le pollen
  • Style : tube reliant le stigmate à l’ovaire
  • Ovaire : cavité basale contenant les ovules

Types :

  • Gynécée simple : composé d’un seul carpelle (haricot, pois)
  • Gynécée composé : plusieurs carpelles fusionnés (tomate, campanule, courge)

Exemple :

  • Chez la tomate, le gynécée au centre de la fleur contient plusieurs carpelles fusionnés. Après pollinisation et fécondation des ovules, l’ovaire se développe en fruit charnu contenant les graines – c’est exactement ce que vous récoltez et consommez.

Exemple concret : quand vous ouvrez une tomate, les petites cavités contenant les graines correspondent aux chambres de l’ovaire du gynécée original. Sans ce gynécée fonctionnel, il n’y aurait ni fruit ni graines.

Gynodioïque
  • Gynodioïque? : Terme botanique désignant une plante ou une espèce qui produit deux types de fleurs : des fleurs hermaphrodites? (possédant à la fois des étamines? et des carpelles? fonctionnels) et des fleurs pistillées (possédant uniquement des carpelles fonctionnels, sans étamines). La gynodioïcie est un système de reproduction où certains individus sont femelles et d’autres sont hermaphrodites sur la même espèce.

Rôle :

  • Reproduction flexible : combine la reproduction sexuée (via les fleurs pistillées) et l’autofécondation? (via les fleurs hermaphrodites)
  • Fécondation croisée : favorise le brassage génétique par le pollen des fleurs hermaphrodites
  • Adaptation reproductive : permet à la plante de se reproduire même en l’absence de pollinisateurs efficaces

Caractéristiques :

  • Système mixte : coexistence de deux morphes florales sur la même espèce (ou parfois sur le même pied)
  • Pieds femelles : portent uniquement des fleurs pistillées stériles en pollen
  • Pieds hermaphrodites : portent des fleurs complètes avec étamines et carpelles
  • Distribution : les pieds femelles sont généralement moins nombreux que les hermaphrodites

Exemple :

  • Marguerites (Leucanthemum) : certains pieds produisent uniquement des fleurs hermaphrodites, d’autres portent aussi des fleurs femelles au cœur
  • Fraisier (Fragaria) : certaines variétés présentent des pieds avec des fleurs exclusivement femelles
  • Oillet (Dianthus) : possède des variétés gynodioïques

Exemple concret : dans un pied de marguerite gynodioïque, les petites fleurs femelles au centre peuvent être stériles en pollen, tandis que les fleurs hermaphrodites de la couronne produisent pollen et graines. Cela assure la reproduction même si les pollinisateurs sont rares.

Herkogamie
  • Herkogamie? : Terme botanique désignant un mécanisme de séparation spatiale ou structurelle des organes reproducteurs mâles et femelles au sein d’une même fleur, permettant de réduire ou d’éviter l’autopollinisation?. L’herkogamie est une stratégie d’adaptation qui favorise la pollinisation croisée (allogamie?) en rendant le contact entre les étamines? et le stigmate? difficile ou impossible, même au sein de la même fleur hermaphrodite?.

Rôle :

  • Prévention de l’autofécondation : empêche ou réduit significativement l’autopollinisation, forçant la plante à se reproduire avec d’autres individus
  • Maintien de la diversité génétique : favorise le brassage génétique et évite la dépression de consanguinité
  • Augmentation de la viabilité : améliore la qualité et la viabilité des graines produites par croisement
  • Adaptation évolutive : reflète des millions d’années d’adaptation pour optimiser la reproduction sexuée

Mécanismes d’herkogamie :

  • Dichogamie? : étamines et stigmate ne sont pas matures au même moment (protandrie si étamines d’abord, protogynie si stigmate d’abord)
  • Hétérostylie? : différentes longueurs de style et d’étamines selon les individus de l’espèce (fleurs longistyles vs. brevistyles)
  • Séparation spatiale : étamines et stigmate physiquement éloignés ou orientés différemment dans la fleur
  • Barrières physiques : pétales, sépales ou autres structures bloquent l’accès au stigmate

Exemple :

  • Primevère (Primula) : fleurs longistyles avec étamines basses, fleurs brevistyles avec étamines hautes – deux individus doivent se croiser pour une fécondation réussie
  • Sauge (Salvia) : étamines mobiles qui frappent le dos du pollinisateur, déposant le pollen loin du stigmate de la même fleur
  • Iris : pétales modifiés (barbe) qui séparent les étamines du stigmate

Exemple concret : quand une abeille visite une fleur de primevère longistyle, elle se couvre de pollen des étamines basses ; en visitant une fleur brevistyle d’un autre pied, le pollen touche le stigmate situé plus haut – l’herkogamie force ainsi la pollinisation croisée entre deux plantes différentes.

hermaphrodite
  • Fleur hermaphrodite? : Se dit d’une fleur qui possède à la fois des organes reproducteurs mâles (les étamines?, qui produisent le pollen) et des organes reproducteurs femelles (le pistil?, composé du stigmate?, du style et de l’ovaire). Une fleur hermaphrodite est donc capable de produire à la fois le pollen et les ovules nécessaires à la reproduction. C’est le cas de la majorité des fleurs (roses, tomates, campanules, pommiers, etc.).

On dit aussi qu’une fleur hermaphrodite est une fleur bisexuée ou fleur complète.

À l’inverse, certaines plantes produisent des fleurs unisexuées : soit uniquement mâles (avec seulement des étamines), soit uniquement femelles (avec seulement un pistil). C’est le cas par exemple des courges, des kiwis ou des noisetiers.

Version plus technique :

Fleur hermaphrodite (du grec hermaphroditos, combinant Hermès et Aphrodite) : Fleur possédant dans une même structure florale les deux types d’organes reproducteurs : l’androcée? (ensemble des étamines productrices de pollen) et le gynécée? (ensemble des carpelles? formant le pistil). Cette configuration permet théoriquement l’autofécondation?, bien que de nombreux mécanismes (dichogamie?, auto-incompatibilité) favorisent la pollinisation croisée.

Hermaphrodite
  • Hermaphrodite? : Terme botanique désignant une fleur ou une plante qui possède à la fois des organes reproducteurs mâles (étamines?) et des organes reproducteurs femelles (carpelles? ou pistil?) dans la même fleur. Une fleur hermaphrodite est dite "parfaite" ou "bisexuée" car elle contient les deux sexes et peut théoriquement s’autoféconder. C’est la condition la plus courante chez les plantes à fleurs (angiospermes?).

Rôle :

  • Autofécondation? : peut se reproduire sexuellement seule sans dépendre d’une autre plante pour la pollinisation
  • Fécondation croisée : peut aussi recevoir le pollen d’une autre fleur hermaphrodite pour une reproduction sexuée variée
  • Flexibilité reproductive : augmente les chances de reproduction même en l’absence de pollinisateurs ou de partenaires sexuels

Caractéristiques :

  • Structure complète : possède à la fois des étamines (partie mâle) et un carpelle/pistil (partie femelle)
  • Unicité : une seule fleur peut produire des graines sans intervention extérieure
  • Efficacité énergétique : investit dans une seule fleur plutôt que de développer des fleurs mâles et femelles séparées

Exemple :

  • Plantes communes : tomates, haricots, pois, roses, œillets, lilas, tournesol, fraisier
  • Fleurs sauvages : coquelicot, marguerite, bleuet, pivoine

Exemple concret : quand vous cultivez une tomate en pot sur un balcon sans pollinisateurs visibles, la fleur se pollinise elle-même grâce à son hermaphroditisme – les étamines libèrent le pollen qui féconde le carpelle de la même fleur, produisant ainsi des tomates sans intervention extérieure.

hétérochronie

Hétérochronie?

  • Hétérochronie : Phénomène biologique où deux événements ou processus biologiques ne se produisent pas au même moment, alors qu’on pourrait s’attendre à ce qu’ils le soient. Le terme signifie littéralement "temps différent".

Dans le contexte des fleurs, on parle d’hétérochronie florale : c’est quand les différentes parties reproductrices d’une fleur n’arrivent pas à maturité simultanément. Par exemple, dans la campanule à grandes fleurs, les étamines? (organes mâles) mûrissent et libèrent leur pollen plusieurs jours avant que le stigmate? (organe femelle) soit prêt à le recevoir. Ce décalage temporel empêche la fleur de se féconder elle-même.

L’hétérochronie est un concept plus large que la dichogamie? : la dichogamie est un type spécifique d’hétérochronie florale qui concerne la maturité des organes sexuels.

Hétérostylie
  • Hétérostylie? : Système de reproduction floral où les fleurs d’une même espèce présentent des styles (l’organe femelle) de longueurs différentes, généralement accompagnées de positions variables des étamines? (organes mâles). Ce mécanisme favorise la pollinisation croisée entre plantes et prévient l’autofécondation?. L’hétérostylie est une adaptation évolutive qui augmente la diversité génétique et la viabilité des graines.

Rôle :

  • Promotion de la pollinisation croisée : oblige les pollinisateurs à transférer le pollen d’une fleur à l’autre entre des plantes différentes
  • Prévention de l’autofécondation : les positions différentes du style et des étamines réduisent ou empêchent l’autofécondation inefficace
  • Augmentation de la viabilité : favorise la diversité génétique et produit des graines plus viables et des descendances plus robustes

Types principaux :

  • Distylies : deux formes florales distinctes (style court/étamines longues vs style long/étamines courtes) – exemple : Primula veris
    (primevère officinale)
  • Tristylies : trois formes florales différentes – exemple : Lythrum salicaria

(salicaire)

Exemple :

  • Primula veris

 : la fleur « pin-eyed » (à long style) a les étamines basses, tandis que la fleur « thrum-eyed » (à court style) a les étamines hautes. Un pollinisateur visitant successivement ces deux types de fleurs transfère efficacement le pollen entre elles.

Exemple concret : quand vous semez des primevères et que vous remarquez que certaines fleurs ont le style qui dépasse et d’autres non, c’est l’hétérostylie en action – la nature s’assure que vous ne pouvez pas vous féconder vous-même !

La montaison
  • La montaison?, ou "montée à graine", désigne chez les plantes (notamment herbacées) le processus d’allongement rapide des entre-nœuds de la tige dressée florifère, juste avant la floraison et la formation des graines. Ce stade précède la floraison proprement dite et conduit à la production de la hampe florale.
  • La montaison est déclenchée par des hormones végétales comme les gibbérellines?, et correspond à la période où la plante "monte en graine". On observe ce phénomène chez de nombreuses espèces cultivées, en particulier les céréales (blé, orge, seigle), les légumes feuilles (laitue, épinard) et certaines plantes à racines.
  • En résumé, la montaison marque l’entrée de la plante dans sa phase de reproduction sexuée, avec la croissance rapide de la tige qui va porter les fleurs puis les graines.
Les Voiles

Les voiles? évitent le croisement entre variétés.

Ligulée
  • Ligulée? : Se dit d’une fleur qui possède une ligule, c’est-à-dire une languette ou une extension plate et allongée ressemblant à une petite langue. Dans les fleurs composées (comme les marguerites ou les pissenlits), on distingue les fleurs ligulées (avec languette) des fleurs tubulées? (sans languette, en forme de tube).

Exemples :

  • Fleurs ligulées : les pétales externes d’une marguerite (la couronne blanche ou rose)
  • Fleurs tubulées : le centre jaune de la marguerite (les petites fleurs en tube)
  • Pissenlits : TOUTES les fleurs sont ligulées (pas de centre tubulé)
Métagynie
  • Métagynie? : Terme botanique et zoologique désignant un type de reproduction ou de développement sexuel où le sexe d’un organisme change au cours de sa vie. Dans le contexte botanique, la métagynie correspond à une modification des structures reproductrices d’une plante au fil du temps ou selon les conditions environnementales. En zoologie, elle décrit les organismes hermaphrodites? ou ceux capables de changer de sexe selon les circonstances.

Rôle :

  • Flexibilité reproductive : permet à l’organisme de s’adapter aux conditions environnementales et de maximiser ses chances de reproduction
  • Optimisation génétique : évite l’autofécondation? chez certaines espèces hermaphrodites en changeant de rôle sexuel
  • Stratégie évolutive : représente une adaptation à des environnements variables ou imprévisibles

Manifestations :

  • Protérandrie : l’organisme fonctionne d’abord comme mâle, puis devient femelle (notamment chez certains hermaphrodites)
  • Protérogynie : l’organisme fonctionne d’abord comme femelle, puis devient mâle
  • Hermaphrodisme séquentiel : alternance entre les deux rôles sexuels selon les besoins

Exemple :

  • Certain poissons

 : comme le poisson-clown ou les labres, changent de sexe en fonction de la hiérarchie du groupe ou de l’absence de partenaire

  • Certaines plantes hermaphrodites : modifient le timing de maturation de leurs organes mâles et femelles pour éviter l’autofécondation
  • Mollusques marins : certaines espèces d’huîtres et de gastéropodes pratiquent la métagynie

Exemple concret : chez le poisson-clown, si la femelle dominante du groupe disparaît, le mâle dominant change de sexe pour devenir femelle, tandis qu’un mâle subordiné devient reproducteur mâle – un mécanisme de métagynie garantissant la survie du groupe.

Métandrie
  • Métandrie? : Terme botanique désignant une condition où les étamines? (organes reproducteurs mâles) d’une fleur mûrissent et libèrent leur pollen à des moments différents de la maturation du stigmate? (partie réceptive de l’organe femelle). La métandrie est une forme de dichogamie?, un mécanisme d’évolution qui favorise la pollinisation croisée et prévient l’autofécondation?.

Rôle :

  • Prévention de l’autofécondation : empêche une fleur de se féconder avec son propre pollen en créant une asynchronie temporelle
  • Pollinisation croisée : force la flante à recevoir le pollen d’autres individus, favorisant la diversité génétique
  • Adaptation reproductrice : augmente les chances de reproduction sexuée efficace chez les espèces hermaphrodites?

Caractéristiques :

  • Timing décalé : les étamines mûrissent et libèrent le pollen AVANT que le stigmate soit réceptif
  • Fleur hermaphrodite : la même fleur possède à la fois des organes mâles et femelles, mais fonctionnels à des moments différents
  • Variabilité : le délai peut être de quelques heures à plusieurs jours selon l’espèce

Exemple :

  • Fleurs de muflier, persicaire, beaucoup de liliacées et de caryophyllacées
  • Chez le lis : les étamines mûrissent et produisent le pollen plusieurs jours avant que le stigmate devienne réceptif

Exemple concret : quand vous observez une fleur de lis, remarquez que le pollen s’écoule des anthères? bien avant que le stigmate (au centre de la fleur) ne soit collant ou réceptif – cette séparation temporelle garantit que la lis ne se pollinise pas elle-même.

Monoécie
  • Monoécie? : Terme botanique désignant une plante hermaphrodite? au niveau de l’espèce, mais dont les fleurs mâles et femelles sont séparées sur le même individu. La monoécie est une stratégie de reproduction où une même plante produit à la fois des fleurs staminates (mâles) et des fleurs pistillées (femelles), mais sur des structures florales distinctes.

Rôle :

  • Reproduction sexuée : permet l’autofécondation? ou la fécondation croisée selon les conditions
  • Production de gamètes : les fleurs mâles produisent le pollen tandis que les fleurs femelles produisent les ovules
  • Formation de graines et fruits : seules les fleurs femelles développeront les fruits contenant les graines
  • Économie énergétique : la plante optimise l’allocation des ressources en spécialisant certaines fleurs pour la reproduction mâle et d’autres pour la femelle

Caractéristiques :

  • Organisation : fleurs mâles et femelles sur le même pied (monogame au sens botanique)
  • Localisation spatiale : souvent sur des ramifications différentes ou à des niveaux différents
  • Pollinisation : favorise généralement la pollinisation croisée grâce à la séparation spatiale et temporelle
  • Hermaphrodisme partiel : la plante est hermaphrodite au niveau de l’individu mais pas au niveau de la fleur

Exemples :

  • Conifères : épicéa, pin, sapin, mélèze (fleurs mâles et femelles séparées sur les mêmes branches)
  • Angiospermes? : maïs, courges, concombre, noisetier, bouleau, noyer
  • Arbres fruitiers : châtaignier, chêne (certaines espèces)

Exemple concret : quand vous cultivez du maïs, les fleurs mâles (panicules terminales) sont au sommet de la plante et produisent le pollen, tandis que les fleurs femelles (épis) sont plus bas sur la tige et recevront le pollen pour produire les grains.

Monoïque
  • Monoïque? : Se dit d’une plante qui porte à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles sur le même individu, mais dans des fleurs séparées et distinctes. Contrairement aux fleurs hermaphrodites? où mâle et femelle sont dans la même fleur, les fleurs monoïques sont unisexuées (soit mâles, soit femelles) mais cohabitent sur la même plante.

Exemples : Courge, maïs, noyer, sapin, épicéa, noisetier, châtaignier, pin.

Avantages :

  • Pollinisation croisée favorisée (même si possible entre deux fleurs du même plant)
  • Plus efficace pour la reproduction que l’hermaphrodisme strict

Caractéristique :

  • Un seul plant peut produire fruits et graines (contrairement à la dioïcie)

L’inverse est dioïque? (mâles et femelles sur des plants différents).

mycorhize

Qu’est-ce que "les mycorhizes?" ?

Les mycorhizes, c’est une alliance entre les racines des plantes et des champignons du sol. Ces champignons viennent coloniser les racines et créent un réseau souterrain qui aides l’absorption des nutriments (surtout le phosphore et l’azote) et de l’eau.

En échange, la plante leur file des sucres qu’elle produit grâce à la photosynthèse. Ce partenariat a plein d’avantages : il aide les plantes à mieux supporter les coups durs comme la sécheresse, les sols pauvres ou encore les attaques de pathogènes.

Il existe plusieurs types de mycorhizes, mais les plus courantes sont :

  • Les endomycorhizes (ou mycorhizes arbusculaires) : les champignons pénètrent à l’intérieur des cellules des racines et forment des structures spécialisées pour l’échange de nutriments.
  • Les ectomycorhizes : les champignons entourent les racines sans entrer dans les cellules, créant un réseau dense qui améliore l’absorption des nutriments.

Les mycorhizes jouent un rôle clé dans la fertilité des sols et la santé des écosystèmes.

myrmécochorie

La myrmécochorie? est un mode de dispersion des graines par les fourmis. Ce terme vient du grec myrmex (fourmi) et khoros (dispersion). C’est une interaction mutualiste entre certaines plantes et les fourmis, où chaque partie en tire un avantage.

Mécanisme de la myrmécochorie :

  • Attirance : Les graines des plantes concernées possèdent souvent un élaiosome?, une excroissance charnue riche en lipides et en nutriments, qui attire les fourmis.
  • Transport  : Les fourmis transportent les graines jusqu’à leur nid, attirées par l’élaiosome.
  • Consommation : Les fourmis consomment l’élaiosome, mais la graine reste intacte.
  • Dispersion : Après avoir mangé l’élaiosome, elles abandonnent les graines dans leur nid ou à proximité, souvent dans des endroits favorables à la germination (sol riche, humide et protégé).

Avantages pour la plante :

  • Dispersion efficace : Les graines sont éloignées de la plante mère, ce qui réduit la concurrence pour les ressources.
  • Protection contre les prédateurs : Les graines transportées à l’intérieur des nids sont à l’abri des prédateurs et des conditions climatiques défavorables.
  • Amélioration du sol : Les nids de fourmis sont souvent riches en nutriments, ce qui favorise la germination et la croissance des graines.

Exemples de plantes utilisant la myrmécochorie :

La chélidoine (Chelidonium majus).
Les violettes (Viola spp.).
Certaines euphorbes.
Les anémones (Anemone spp.).

La myrmécochorie est un excellent exemple de coopération entre les plantes et les animaux .

Nouaison
  • Nouaison? : Stade de développement des fleurs où l’ovaire commence à se transformer en jeune fruit après la fécondation réussie. La nouaison marque le passage de la fleur épanouie au fruit en formation. C’est la période où les pétales tombent, les étamines? se rétractent, et l’ovaire commence à gonfler progressivement pour former le fruit.

Caractéristiques :

  • Après la pollinisation/fécondation : commence seulement si la fécondation a réussi
  • Chute des pétales : disparition des parties florales inutiles
  • Gonflement de l’ovaire : début de la croissance du fruit
  • Augmentation de taille : visible à l’œil nu après quelques jours

Exemples :

  • Tomate : après floraison, l’ovaire vert gonfle progressivement
  • Pomme : après floraison, le jeune fruit verdâtre devient visible
  • Campanule : après fécondation, l’ovaire commence à s’allonger
  • Courgette : le jeune fruit vert apparaît sous la fleur

Terme apparenté : La nouaison réussie = "noue bien" (beaucoup de fruits se forment). Une mauvaise nouaison = peu de fruits se forment (peut être due au manque de pollinisateurs, températures défavorables, stress hydrique).

Nucule

Nucule?  : Fruit sec et indéhiscent (qui ne s’ouvre pas) contenant une seule graine, caractérisé par une paroi très épaisse, dure et souvent ligneuse ou osseuse. La nucule est une forme spécialisée d’akène? avec une paroi beaucoup plus épaisse et plus robuste. La distinction entre le fruit et la graine à l’intérieur est généralement très claire, contrairement à l’akène où elle est flue.

Caractéristiques :

  • Monosperme : une seule graine
  • Indéhiscent : ne s’ouvre pas naturellement
  • Paroi très épaisse : péricarpe? très épais, dur, souvent lignifié
  • Protection maximale : crée une coque très résistante

Exemples :

  • Noisette : nucule dure enrobée d’une cupule
  • Noix : nucule très épaisse et ligneuse
  • Gland : nucule dur enrobé d’une cupule (le chapeau du gland)
  • Charme : nucule très dure et dense

À ne pas confondre :

  • Akène : fruit sec monosperme avec paroi mince
  • Nucule : fruit sec monosperme avec paroi très épaisse et dure
  • Drupe : fruit charnu avec noyau dur (amande, prune — mais charnu temporairement)
Ombelle
  • Ombelle? : Inflorescence (arrangement des fleurs) où les pédoncules floraux (petites tiges portant les fleurs) partent tous d’un même point et s’étalent comme les rayons d’un parapluie ou les baleines d’un parasol ouvert. Cet arrangement crée une forme arrondie et plate au sommet.

Caractéristique : Tous les pédoncules ont approximativement la même longueur, ce qui place les fleurs au même niveau, formant une plate-forme.

Exemples :

  • Ombelle simple : carotte, fenouil, persil (fleurs directement au sommet)
  • Ombelle composée : ombellifères composées (chaque rayon porte une petite ombelle secondaire)
  • Fleur d’ail : petites fleurs en ombelle

    Famille caractéristique : Les Ombellifères (ou Apiacées : carotte, persil, fenouil, cerfeuil) sont nommées ainsi à cause de ce type d’inflorescence.
Pappus
  • Pappus? : Structure spécialisée présente chez certaines fleurs (particulièrement chez les Asteraceae), formée par la transformation du calice? en une couronne de poils, d’écailles ou de soies. Le pappus remplace le calice traditionnel et joue un rôle crucial dans la dispersion des graines : il agit comme un "parachute" permettant aux fruits (akènes?) de flotter dans l’air et d’être dispersés par le vent sur de longues distances.

    Fonctions :
  • Dispersion anémochore : facilite le transport par le vent
  • Légèreté : réduit la densité du fruit pour une meilleure flottabilité
  • Surface d’accrochage : les poils capturent les courants d’air

    Exemples :
  • Pissenlit : pappus de poils fins formant une boule transparente (ce qu’on appelle le "souhait")
  • Chardon : pappus de soies raides, plumeuses
  • Marguerite : pappus réduit ou absent
  • Centaurée : pappus d’écailles

Particularité : Le pappus du pissenlit est si connu que les enfants soufflent dessus pour "faire un vœu" — c’est en réalité le mécanisme de dispersion des graines !

Péricarpe
  • Péricarpe? : Paroi du fruit, c’est-à-dire l’enveloppe qui entoure et protège les graines. Le péricarpe provient de la transformation de l’ovaire après la fécondation. Il se compose de trois couches : l’épicarpe (couche externe, la "peau"), le mésocarpe (couche intermédiaire, souvent charnue ou fibreuse), et l’endocarpe? (couche interne).

Fonction : Protéger les graines en développement et faciliter leur dispersion.

Exemples selon le type de fruit :

  • Pomme : chair épaisse = mésocarpe très développé
  • Noyau de pêche : endocarpe très dur et lignifié
  • Peau de tomate : épicarpe fin
  • Fibre de noix de coco : mésocarpe fibreux
phytoremédiation

La phytoremédiation? est une technique écologique de dépollution qui utilise les plantes pour nettoyer les sols, l’eau et parfois même l’air. Ce procédé repose sur les capacités naturelles des végétaux et des micro-organismes associés à absorber, stabiliser, décomposer ou transformer les polluants présents dans l’environnement. Cette méthode est particulièrement efficace pour réduire la contamination causée par des substances telles que les métaux lourds, les hydrocarbures, les pesticides ou encore les produits chimiques industriels.

Les principales formes de phytoremédiation incluent la phytoextraction, où les plantes absorbent les polluants dans leurs racines et les accumulent dans leurs parties aériennes, permettant ensuite leur récolte et leur élimination. La phytostabilisation consiste à réduire la mobilité des polluants dans le sol pour éviter leur dispersion, notamment vers les nappes phréatiques. La phytodégradation repose sur la décomposition des polluants organiques grâce à l’action combinée des plantes et des micro-organismes présents dans leur rhizosphère. La rhizofiltration, quant à elle, utilise les racines pour filtrer les polluants présents dans l’eau, tandis que la phytovolatilisation transforme certains polluants en composés gazeux relâchés dans l’atmosphère.

La phytoremédiation présente de nombreux avantages. Elle est respectueuse de l’environnement et beaucoup plus économique que les techniques industrielles de dépollution. En outre, elle permet de réhabiliter des sites contaminés tout en les rendant esthétiquement agréables grâce à la présence de végétation. Cependant, cette méthode a aussi ses limites : elle peut être lente, nécessitant plusieurs années pour obtenir des résultats significatifs, et son efficacité varie selon la nature des polluants et des plantes utilisées. Elle n’est pas adaptée aux environnements fortement contaminés où les plantes ne peuvent survivre.

pistil
  • Pistil? : Organe reproducteur femelle de la fleur. Le pistil est composé de trois parties principales : le stigmate? (sommet réceptif qui capture le pollen), le style (tube fin qui relie le stigmate à la base), et l’ovaire (base contenant les ovules qui deviendront les graines après fécondation).

Parties du pistil :

  • Stigmate : sommet réceptif au pollen
  • Style : tube conducteur
  • Ovaire : base contenant les ovules

Fonction : Capturer le pollen, le guider vers les ovules, et produire les graines après fécondation.

Terme alternatif : Le pistil est aussi appelé carpelle? lorsqu’il est formé d’une seule feuille carpellaire. Quand plusieurs carpelles sont soudés, on parle de pistil composé.

Polygame
  • Polygame? : Terme botanique désignant une plante ou une espèce qui produit à la fois des fleurs hermaphrodites? (possédant les deux sexes) et des fleurs unisexuées (mâles ou femelles) sur le même individu ou sur différents individus de la même espèce. Une plante polygame combine donc plusieurs systèmes reproducteurs différents.

Rôle :

  • Flexibilité reproductive : permet à la plante de se reproduire par fécondation croisée (entre fleurs de sexes différents) ou par autofécondation? (via les fleurs hermaphrodites)
  • Adaptation : augmente les chances de reproduction même en l’absence de pollinisateurs ou de partenaires sexuels à proximité
  • Stratégie évolutive : offre une stratégie reproductive flexible selon les conditions environnementales

Systèmes reproducteurs présents :

  • Fleurs hermaphrodites : contiennent à la fois étamines? et carpelles? fonctionnels
  • Fleurs staminate? (mâles) : produisent du pollen uniquement
  • Fleurs pistillée (femelles) : produisent des fruits et graines uniquement

Distribution :

  • Peut être sur le même pied (polygame monoïque?)
  • Peut être distribuée entre différents pieds de la même espèce (polygame dioïque?)

Exemple :

  • Frêne, érable, orme : produisent à la fois des fleurs hermaphrodites et unisexuées
  • Chez certaines variétés de tomate ou de courge, coexistent fleurs hermaphrodites et fleurs unisexuées
  • Cendrier ou noisetier

    Exemple concret : quand vous cultivez une courge, certaines fleurs sont exclusivement femelles (portant un petit fruit à leur base), d’autres exclusivement mâles (sur un long pédoncule), et certaines peuvent être hermaphrodites – la plante est donc polygame.
Protandre
  • Protandre? : Se dit d’une fleur hermaphrodite? où les étamines? (organes mâles) mûrissent et libèrent leur pollen avant que le stigmate? (organe femelle) ne soit réceptif. Ce décalage temporel favorise la pollinisation croisée en empêchant l’autofécondation? immédiate.

Mécanisme :

Les étamines mûrissent en premier et expulsent le pollen
Quelques jours ou heures plus tard, le stigmate devient réceptif au pollen
Ce timing éloigné évite que la fleur se féconde elle-même
Les insectes pollinisateurs transportent le pollen vers d’autres fleurs

Terme apparenté : Protogyne est l’inverse (stigmate réceptif avant la maturité des étamines).

Exemple : La campanule à grandes fleurs (Campanula medium) est protandre.

purin de plante

Le purin? est une fermentation de plantes qui permet de soigner les plantes de façon naturel.

Silique
  • Silique? : Fruit sec et déhiscent (qui s’ouvre) typique des plantes de la famille des Brassicaceae (anciennement Crucifères : moutarde, radis, chou, cresson). La silique est caractérisée par sa forme allongée et très étroite (au moins 3 fois plus longue que large), avec deux carpelles? soudés séparés par une cloison membraneuse (septum). À maturité, la silique s’ouvre longitudinalement en libérant les graines.

    Caractéristiques :
  • Forme très allongée : comme une petite gousse mince et longue
  • Deux carpelles soudés : formant une structure bicarpellée
  • Cloison centrale (septum) : membrane séparant deux loges
  • Déhiscence : s’ouvre par deux fentes latérales longitudinales
  • Polysperme : plusieurs graines

    Exemples :
  • Radis : silique légère s’ouvrant à maturité
  • Chou : silique caractéristique allongée
  • Moutarde : petites siliques serrées sur la tige
  • Cresson : siliques minuscules

    Apparenté : La silicule est une forme courte de silique (moins de 3 fois plus longue que large) — ex : Capselle (bourse-à-pasteur).
staminate
  • Staminate? : Terme botanique désignant une fleur ou une plante qui produit des étamines? (organes reproducteurs mâles) fonctionnelles. Une fleur staminate est une fleur mâle qui produit le pollen mais ne possède pas de carpelles? (organes reproducteurs femelles) fonctionnels. Chez les plantes dioïques (espèces où les fleurs mâles et femelles sont séparées), les fleurs staminates sont exclusivement sur les pieds mâles.

Rôle :

  • Production de pollen : fabrique et libère le pollen contenant les gamètes mâles nécessaires à la fécondation
  • Reproduction sexuée : participe à la reproduction en fournissant le matériel génétique mâle
  • Pollinisation : attire les pollinisateurs (abeilles, papillons, vent) pour transférer le pollen vers les fleurs pistillées

Caractéristiques :

  • Structure : composée d’étamines (filet + anthère? produisant le pollen)
  • Absence de structure femelle : pas de carpelle ou carpelle non fonctionnel
  • Cycle de vie : les fleurs staminates apparaissent généralement avant ou simultanément aux fleurs pistillées

Exemple :

  • Plantes dioïques : ginkgo (arbre mâle très pollinifère), noisetier, frêne, peuplier
  • Chez le concombre ou la courge, certaines fleurs sont staminates (productrices de pollen) et d’autres pistillées (productrices de fruits)

Exemple concret : quand vous observez un ginkgo mâle en automne produisant énormément de pollen, toutes ses fleurs sont staminates, elles ne produiront jamais de fruit, contrairement aux pieds femelles qui portent les fruits odorants.

Stigmate
  • Stigmate? : Partie apicale (sommet) de l’organe reproducteur femelle de la fleur (le pistil?). Le stigmate est la surface réceptive qui capture et retient le pollen. C’est généralement la partie la plus exposée du pistil et elle est souvent légèrement collante ou visqueuse pour que le pollen y adhère. Une fois le pollen capturé, il germera sur le stigmate pour former un tube pollinique qui descendra jusqu’à l’ovaire.
  • Fonction : Capturer le pollen et déclencher sa germination.
  • Apparence : Généralement petit, rond, ou en forme de petite tête, souvent légèrement humide ou brillant.
  • Terme collectif : Le stigmate fait partie du pistil (ou du carpelle?), qui regroupe aussi le style et l’ovaire.
stratification
  • Stratification? : Traitement préalable à la germination qui consiste à exposer les graines à des conditions de froid et d’humidité (généralement en hiver naturel ou au réfrigérateur) pour lever leur dormance. Ce processus simule l’hiver naturel que certaines graines doivent traverser avant de pouvoir germer au printemps.

Pourquoi stratifier ?

Certaines graines possèdent une dormance hivernale : elles sont programmées pour ne pas germer en automne, même si les conditions semblent favorables. La stratification à froid « casse » cette dormance et signale à la graine que l’hiver est passé et que le printemps arrive.

Comment faire ?

  1. Mélanger les graines avec du sable humide, de la tourbe ou de la vermiculite
  2. Placer le mélange dans un sachet ou un récipient
  3. Conserver au réfrigérateur (entre 1°C et 5°C) pendant 4 à 8 semaines selon l’espèce
  4. Garder le substrat humide mais non détrempé
  5. Après la période de froid, semer normalement

Plantes concernées : Les graines de nombreuses plantes vivaces, arbres et arbustes des régions tempérées (tulipes, pivoine, myosotis, etc.) bénéficient de la stratification.

Stress abiotique
  • Stress abiotiques? : Ensemble des conditions environnementales non biologiques défavorables qui perturbent le fonctionnement normal d’une plante et réduisent sa croissance, sa reproduction ou sa survie. Les stress abiotiques sont causés par des facteurs physiques ou chimiques de l’environnement, contrairement aux stress biotiques qui sont causés par d’autres organismes vivants (pathogènes, prédateurs, parasites).

Types principaux de stress abiotiques :

  • Stress hydrique : sécheresse (manque d’eau) ou excès d’eau (saturation, inondation)
  • Stress thermique : températures excessives (chaleur ou froid) ou gelées tardives
  • Stress lumineux : lumière insuffisante ou excessive, photopériode inadéquate
  • Stress salin : concentration excessive de sels dans le sol ou l’eau d’irrigation
  • Stress nutritif : carences en éléments minéraux (azote, phosphore, potassium, etc.)
  • Stress chimique : pollution atmosphérique (ozone, NOx, SO₂), herbicides non sélectifs
  • Stress mécanique : vent excessif, compaction du sol, traumatismes physiques
  • Stress gazeux : déficit en CO₂ ou excès d’éthylène

    Conséquences typiques :
  • Ralentissement de la croissance
  • Réduction de la floraison et de la fructification
  • Diminution du rendement en graines ou fruits
  • Augmentation de la sensibilité aux maladies
  • Altération de la qualité nutritionnelle

Exemples chez les plantes cultivées :

  • Tomate : stress hydrique = mauvaise nouaison?
  • Blé : gelée tardive = perte de récolte
  • Vigne : stress salin = raisins moins sucrés
  • Campanule : stress hydrique = réduction de floraison
Tégument
  • Tégument? : Enveloppe protectrice qui entoure et protège la graine. C’est la "peau" de la graine, issue de la transformation des enveloppes de l’ovule après la fécondation. Le tégument protège l’embryon et les réserves nutritives (albumen ou cotylédons?) contre les chocs mécaniques, la déshydratation, les attaques de champignons et d’insectes, ainsi que les conditions défavorables de l’environnement.

Le tégument peut être :

  • Mince et souple (comme chez le haricot)
  • Épais et dur (comme chez les noyaux de fruits : pêche, prune)
  • Imperméable à l’eau (ce qui provoque une dormance et nécessite parfois une scarification pour permettre la germination)

Lors de la germination, le tégument se ramollit et se fissure pour laisser sortir la radicule (première racine), puis la plantule.

Trioïque
  • Trioïque? : Terme botanique désignant une espèce végétale qui produit trois types de fleurs différentes sur des pieds distincts. Contrairement aux plantes dioïques (deux types de fleurs : mâles et femelles) ou monoïques (deux types sur le même pied), les plantes trioïques possèdent une stratégie reproductive plus complexe avec des fleurs staminates (mâles), pistillées (femelles) et hermaphrodites? (possédant à la fois étamines? et carpelles? fonctionnels).

Rôle :

  • Flexibilité reproductive : permet à l’espèce de s’adapter aux conditions environnementales en favorisant soit l’autofécondation?, soit la pollinisation croisée
  • Optimisation de l’énergie : les pieds peuvent produire des fleurs mâles, femelles ou hermaphrodites selon les ressources disponibles
  • Augmentation du succès reproductif : maximise les chances de fécondation et de production de graines

Caractéristiques :

  • Trois formes florales : fleurs staminates (pollen uniquement), pistillées (fruits et graines) et hermaphrodites (les deux fonctions)
  • Distribution : chaque type de fleur peut être sur un pied différent ou en mélange
  • Système complexe : plus rare et plus complexe que la dioécie? ou la monoécie?

Exemple :

  • Certaines espèces d’Acer (érables), de Fraxinus (frênes) et d’autres arbres présentent ce système
  • Armoracia rusticana (raifort) et quelques plantes cultivées possèdent aussi cette caractéristique

Exemple concret : un pied trioïque d’érable peut produire à la fois des fleurs mâles (pollinifères), des fleurs femelles (productrices de samares/graines ailées) et des fleurs hermaphrodites, offrant ainsi une grande flexibilité reproductive à l’arbre selon son environnement.

tubulée
  • Tubulée? : Se dit d’une fleur qui possède une corolle? en forme de tube, sans languette (ligule). Les fleurs tubulées sont généralement symétriques (actinomorphes) et présentent une ouverture régulière au sommet. Dans les fleurs composées comme les marguerites, les fleurs tubulées constituent le centre de la fleur (petites fleurs jaunes au cœur).

Exemples :

  • Fleurs tubulées : le centre jaune d’une marguerite ou d’un tournesol
  • Fleurs tubulées seules : certains chardons, centaurées, sauges
  • Campanules : toutes les fleurs sont tubulées (en forme de cloche, qui est un type de tube)

Contraste : Les fleurs tubulées s’opposent aux fleurs ligulées? (avec languette plate).

Verticille
  • Verticille? : Arrangement botanique où trois ou plusieurs feuilles, fleurs, ou autres organes sont disposés en cercle autour d’un même point (nœud) sur la tige, tous situés au même niveau. Le verticille est une disposition régulière et symétrique qui contraste avec l’alternance (feuilles disposées successivement) et l’opposition (deux feuilles face à face).

Rôle :

  • Optimisation de la lumière : les feuilles disposées en verticille maximisent l’exposition au soleil en évitant l’ombrage mutuel
  • Stabilité structurelle : offre une meilleure répartition du poids et une plus grande rigidité de la tige
  • Efficacité photosynthétique : chaque feuille reçoit une exposition optimale aux rayons lumineux
  • Reproduction : chez les fleurs, le verticille facilite la pollinisation en présentant les organes reproducteurs de manière visible

Nombre d’organes :

  • Verticille ternaire : 3 organes autour du nœud (ex : certaines liliacées)
  • Verticille quaternaire : 4 organes (ex : labiacées comme la menthe)
  • Verticille d’ordre supérieur : 5, 6 ou plus d’organes (ex : certains conifères, certaines fleurs)

Exemple :

  • Feuilles : le gaillet gratteron (Galium aparine) a ses feuilles disposées en verticilles de 6 à 8 feuilles
  • Fleurs : les fleurs de rhododendron présentent souvent leurs pétales en verticilles réguliers

Exemple concret : quand vous observez une tige de réséda ou de marguerite sauvage, vous verrez parfois des feuilles qui jaillissent tout autour de la tige au même niveau – c’est un verticille de feuilles, disposées comme les rayons d’une roue.

Xénogamie
  • Xénogamie? : Terme botanique désignant la pollinisation croisée entre deux plantes différentes, généralement de la même espèce mais génétiquement distinctes.

La xénogamie est un mécanisme reproductif où le pollen d’une plante féconde le pistil? d’une autre plante, favorisant l’hybridation et la diversité génétique. C’est le contraire de l’autogamie? (autofécondation?) où une plante se féconde elle-même. La xénogamie est fondamentale pour la reproduction sexuée chez de nombreuses espèces végétales et assure une meilleure adaptation aux variations environnementales.

Rôle :

  • Diversité génétique : crée de la variation génétique en combinant le matériel génétique de deux parents différents
  • Vigueur hybride : produit des descendants plus robustes et adaptés que l’autofécondation
  • Adaptation : permet aux populations de s’adapter à de nouveaux environnements et conditions
  • Reproduction : assure la production de graines viables et de qualité supérieure

Mécanismes :

  • Pollinisation par les insectes : abeilles, papillons, bourdons transportent le pollen entre fleurs
  • Pollinisation par le vent : le pollen se disperse sur de grandes distances
  • Incompatibilité génétique : certaines plantes ont des mécanismes qui empêchent l’autofécondation et favorisent la xénogamie

Exemple :

  • Tomates, haricots, courges : nécessitent la xénogamie pour produire des fruits de qualité optimale
  • Vergers de pommiers : doivent avoir plusieurs variétés pollinisatrices pour une bonne fructification

Exemple concret : quand vous cultivez deux plants de tomates côte à côte avec des abeilles actives, la xénogamie se produit naturellement – le pollen d’une plante féconde les fleurs de l’autre, créant une descendance génétiquement riche et des fruits plus vigoureux.

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