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| Caractéristiques | Catégorie Salades: Roquette, Roquette cultivée, Roquette annuelle |
|---|---|
| Nom commun | Roquette, Roquette cultivée, Roquette annuelle |
| Nom vernaculaire et autres dénominations | En France, on retrouve des variantes régionales : rouquette (Roussillon), riquette (Nice). Synonymes vernaculaires : Rucola (Suisse, Italie), arugula (anglais, Amérique du Nord). |
| Famille botanique | Brassicacées (ex-Crucifères) |
| Nom latin | Eruca sativa |
| Origine géographique | Originaire du sud de l'Europe et plus précisément du bassin méditerranéen |
| Durée de conservations des semences | 4-6 ans en conditions optimales |
Là, nous allons parler de quelque chose de très sérieux… concernant les pizzas.
Comme tout bon jardinier, après une journée harassante de dur labeur, nous prenons parfois le plaisir d’aller au village d’à côté commander une pizza.
Et nous avons des revendications ! Nous en avons marre de cet emmental bas de gamme qui inonde nos pizzas. Nous voulons de la roquette ! Car c’est ça qui fait qu’une pizza est une bonne pizza : de la roquette fraîche, croquante, parsemée à la sortie du four.
Ce message est destiné à tous les pizzaiolos de France et de Navarre.
La roquette est originaire du sud de l’Europe et plus précisément du bassin méditerranéen, d’où elle s’est diffusée naturellement en Asie occidentale et en Afrique du Nord. Elle prospère dans les friches, les terres perturbées, les vignobles abandonnés et les bords de chemins du pourtour méditerranéen, jusqu’à 800 mètres d’altitude. Son climat naturel est tempéré à chaud, sur des sols calcaires, argileux et riches.
La roquette, c’est une vieille dame du potager : cultivée depuis l’Antiquité, elle faisait déjà partie des salades préférées des Romains. Columelle et Pline l’Ancien lui prêtaient des vertus aphrodisiaques et médicinales on disait même qu’elle « réveillait les maris endormis ». On la plantait sous les statues de Priape, dieu de la fécondité, ce qui n’a rien arrangé à sa réputation sulfureuse.
Au Moyen Âge, Charlemagne la fit inscrire dans le Capitulaire de Villis, aux côtés des herbes essentielles à cultiver dans les jardins impériaux. Mais sa réputation d’exciter les sens lui valut d’être bannie des monastères.
Plus tard, les savants arabes, comme Ibn El Baytar, la décrivirent à leur tour : utile contre les mauvaises odeurs, mais à consommer avec prudence, car elle « échauffe la tête ».
Oubliée un temps, la roquette fit son grand retour au XXe siècle, d’abord en Italie sous le nom de rucola, puis en France avec les mescluns. Aujourd’hui, elle est cultivée partout dans le monde !
Roquette vient du latin eruca, probablement dérivé lui-même du latin urere, signifiant « brûler », en référence à la saveur fortement piquante et sulfurée de la plante. Le latin eruca a donné le bas-latin ruca, puis le vieil italien ruchetta (diminutif), avant d’arriver au français roquette (attesté en 1538).
Nom scientifique Eruca sativa : Eruca du latin antique pour la plante ; sativa signifie littéralement « cultivée », du latin satus (semé, ensemencé), par opposition aux plantes sauvages ou sylvestris. C’est une désignation botanique qui place Eruca sativa en contraste avec la roquette sauvage (Diplotaxis spp., particulièrement Diplotaxis tenuifolia).
La roquette est utilisée depuis l’Antiquité pour ses propriétés digestives, diurétiques, expectorantes et dépuratives.
Les traditions médicinales arabes et européennes la recommandaient pour purifier l’organisme et stimuler la vitalité.
En Tunisie, elle reste employée comme aphrodisiaque et tonique masculin, le plus souvent consommée crue ou en infusion.
Ses feuilles sont riches en vitamines (C, K, B9, A) et en minéraux (calcium, fer, potassium, magnésium).
Elles contiennent aussi des glucosinolates, responsables à la fois de son goût piquant et de ses propriétés anticancer, ainsi que des antioxydants (flavonoïdes, caroténoïdes, composés phénoliques).
Les recherches récentes confirment plusieurs effets bénéfiques :