Description
- Le melon Tavrichanka est une variété précoce originaire d’Ukraine. Son cycle végétatif est court, environ 65 à 70 jours entre le semis et la première récolte. Les fruits ronds, légèrement côtelés, pèsent en moyenne entre 1,8 et 2 kg. Leur peau est orange/jaune à pleine maturité. La chair blanche, épaisse d’environ 4 cm, est croquante, juteuse et très sucrée, avec un taux de sucre hallucinant pouvant atteindre 12 %.
- En culture, le melon Tavrichanka est bien productif, il fait en moyenne 4 melons par pied. C’est une variété robuste, appréciée pour sa bonne conservation et sa transportabilité, car elle ne se fend pas facilement et se conserve longtemps après récolte sans être stockée au frigo. Côté goût, il est considéré comme l’un des melons les plus savoureux d’Ukraine, rappelant le Cantaloup par son arôme, mais avec une chair plus ferme et une texture bien croquante.
Comment cultiver le melon
Le melon est souvent cultivé sous serre, mais nous n’avons jamais pratiqué cette méthode ; chez nous, les melons sont toujours cultivés en plein champ.
- Comment semer les melons : Les graines sont généralement mises à germer à l’intérieur à partir du mois de mars. Elles germent en 7 à 10 jours à 25 °C. Il est bien de mettre deux ou trois graines par godet afin de ne conserver que la plus belle des plantules. Pour le sud et les régions plus chaudes, il est possible de semer les graines en pleine terre lorsque les gelées ne sont plus à craindre, après avoir préparé les sols.
- Comment planter les melons : Une fois que les derniers risques de gel sont passés et que les sols sont réchauffés, c’est le moment de planter ses melons ! Il faudra avoir préalablement préparé les sols en les ayant ameublis et désherbés. Une bonne grosse pelletée de fumier bien mûr ou de compost est la bienvenue pour enrichir la terre. La plantation du melon se fait à une distance d’environ 70 cm en tout sens.
- Type de sol et exposition : Le melon a besoin d’un sol riche en matière organique, bien drainé et exposé au soleil.
- Entretien du melon : Certains jardiniers préconisent une taille des melons, souvent effectuée dans les régions fraîches, dans le but de hâter la venue des fruits. D’autres jardiniers conseillent de ne conserver que trois à cinq fruits par pied. Dans les jardins de Pensez Sauvage, nous n’effectuons jamais de taille ni rien de particulier, et selon les variétés, nous avons toujours entre trois et six melons par pied. D’après nous, il ne faut pas trop sacraliser la culture du melon, car après, on angoisse, et ce n’est pas bon !
- La taille du melon : Pour ceux qui veulent tailler les melons, voici la technique :
Les tailles de maturation des melons s’effectuent généralement entre les mois de juin et août, lorsque les tiges sont encore relativement fines. La technique utilisée pour ces tailles est le pincement, réalisé en pinçant les tiges entre les ongles du pouce et du majeur.
– Premier pincement : Effectuez le premier pincement lorsque le plant a développé quatre vraies feuilles, en excluant les deux premières qui sont les cotylédons. Coupez le plant après la deuxième paire de feuilles et supprimez les cotylédons. Les deux premières feuilles donneront naissance à deux rameaux.
– Deuxième pincement : Effectuez le deuxième pincement lorsque les deux rameaux ont atteint cinq feuilles, en coupant après la troisième feuille. Chacune de ces feuilles des rameaux secondaires générera des pousses.
– Troisième pincement : Effectuez le troisième pincement lorsque ces pousses ont atteint cinq feuilles, en coupant après la troisième feuille.
– Éclaircissage des petits melons : Lorsque les petits melons atteignent 2 à 3 cm de diamètre, supprimez tous les melons d’un rameau, sauf le premier.
– Taille des tiges : Coupez ensuite chaque tige deux feuilles après le petit melon.
– Éclaircissage final : Par la suite, veillez à ne laisser que quatre à six fruits par pied pour favoriser une croissance optimale.
- Conseils de culture : Le melon est une plante qui aime la chaleur et une terre humide. Veillez à bien pailler vos plantations pour limiter les arrosages.
- La récolte du melon : Cueillez les melons lorsque leur peau est légèrement ridée et que la tige se détache facilement du fruit. Un autre indice est de regarder la feuille qui correspond au fruit : lorsque celle-ci se ferme et flétrit, c’est le bon moment ! L’odeur ainsi que le poids du fruit sont de bons indicateurs de maturité. Privilégiez la récolte le matin pour une saveur optimale.
Histoire et origine géographique du melon Tavrichanka
Le melon Tavrichanka est une variété ancienne originaire de la région historique de Tavrie (ou Taurida), située dans le sud de l’Ukraine, en Crimée, entre la mer Noire et la mer d’Azov. Son nom vient directement de cette région.
On le retrouve dans la littérature agricole et les catalogues sous différents noms : “Melon de Tavria”, “Tavrichanka melon”, ou encore “Melon Tavritcheski” dans les publications russes et ukrainiennes.
- Sélection et patrimoine génétique :
Le Tavrichanka a été sélectionné dans les années 1950–1960 en Ukraine méridionale, dans la région de Kherson et de Tavria, à partir de lignées locales adaptées au climat sec des plaines côtières.
Il fait aujourd’hui partie du germplasm national ukrainien, conservé dans les collections génétiques de Cucumis melo et étudié par l’Institut des Ressources Génétiques de Kharkiv. Cette variété sert de référence pour les programmes de sélection modernes, notamment pour ses qualités de précocité, de résistance physiologique et de goût.
Des études de génétique moléculaire ont confirmé son appartenance au groupe aestivalis du convar. europeus (adana) — un ensemble de melons européens à fruits ronds, très sucrés et à maturation rapide.
Ce groupe comprend aussi des variétés comme Lada et Kolhoznitsa (le “melon du kolkhoze”), dont le Tavrichanka est considéré comme un proche parent génétique, issu du même ancêtre commun.
- Introduction et diffusion :
Initialement développé pour les zones arides et semi-arides du sud de l’ex-bloc soviétique, le Tavrichanka s’est imposé en Crimée et dans les steppes du Dniepr inférieur pour sa bonne adaptation aux conditions chaudes et sèches.
Il est cité dans plusieurs études russes et égyptiennes (2002–2003) portant sur la culture du melon en climat chaud, et son introduction commerciale hors d’Ukraine est relativement récente, via des semenciers ukrainiens qui l’ont diffusé en Europe occidentale.