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Caractéristiques | Catégorie légumes curieux, exotiques, rares, étranges...: Morelle noire des jardins |
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Nom commun | Morelle noire des jardins |
Nom vernaculaire et autres dénominations | morelle noire des jardins, chichiquelite, black nightshade (confusion possible avec Solanum nigrum), garden huckleberry (anglais) |
Famille botanique | Solanacée/ Solanée |
Nom latin | Solanum scabrum |
Variété | Chichiquelite |
Origine géographique | Originaire d'Afrique de l'Ouest |
Nombre de graines par gramme | Environ 1 000 à 1 200 graines par gramme. |
Température de germination des graines | 20°C à 25°C |
Temps de germination | De 10 jours à 2 semaines |
Temps de germination | 3 semaines |
Nombre de fruits par pied | Des centaines! |
Poids du fruit |
0,20 g |
Durée de conservations des semences | Environ 4 ans |
La chichiquelite, également connue sous le nom de morelle noire des jardins ou huckleberry, est une plante annuelle de la famille des Solanacées. Originaire d’Afrique de l’Ouest, elle est cultivée pour ses baies comestibles et ses feuilles consommées comme légume-feuille. La plante atteint généralement une hauteur de 80 cm, avec un port arbustif. Ses feuilles sont ovales, et ses fleurs, petites et étoilées, présentent une teinte bleutée. Les fruits, des baies noires, mûrissent en 70 à 80 jours après la plantation.
La chichiquelite (Solanum scabrum) est une espèce distincte de morelle noire. Bien qu’elle soit très proche de Solanum nigrum, elle possède une origine différente, étant originaire d’Afrique. Son port est légèrement différent, avec une allure arbustive plus marquée. Une caractéristique notable est que les fruits de la chichiquelite mûrissent simultanément, contrairement à ceux de Solanum nigrum, qui mûrissent progressivement. Bien que leurs fruits se ressemblent beaucoup, ceux de la chichiquelite se distinguent par leur goût légèrement anisé, une note gustative absente chez Solanum nigrum.
Originaire des régions tropicales d’Afrique de l’Ouest, la chichiquelite a été introduite en Europe et en Amérique du Nord au cours du XIXe siècle. Elle est souvent confondue avec d’autres espèces de morelles, mais se distingue par ses baies plus grosses et son rendement supérieur. Dans certaines cultures africaines, les feuilles sont consommées comme légume-feuille, tandis que les baies sont utilisées pour confectionner des confitures et des tartes.
En France, les morelles noires sont traditionnellement considérées comme toxiques, notamment dans de nombreux ouvrages botaniques et guides de jardinage, en raison de la présence d’alcaloïdes comme la solanine et la solasonine. Ces composés, naturellement présents dans les Solanacées, agissent comme des défenses chimiques contre les herbivores. Cependant, dans de nombreux pays, comme les États-Unis, le Canada ou certaines régions d’Afrique, les morelles noires, y compris des variétés comme la chichiquelite (Solanum scabrum), sont cultivées, sélectionnées et consommées sans danger. Il existe d’ailleurs un large éventail de variétés disponibles chez les semenciers américains et canadiens, preuve de leur popularité dans ces régions.
La toxicité des morelles noires est avérée lorsque certaines parties de la plante ou des baies immatures sont consommées. En effet, les fruits verts contiennent des alcaloïdes, notamment la solanine, qui peuvent provoquer des troubles digestifs, des nausées et, à forte dose, des symptômes neurologiques tels que des maux de tête ou une confusion. Cependant, une fois les baies arrivées à pleine maturité, ces composés toxiques se dégradent ou sont présents en concentrations si faibles qu’ils ne posent plus de risque pour la santé humaine. Ce processus chimique, souvent observé dans les fruits des Solanacées, est lié à la maturation : la dégradation de la solanine est stimulée par l’augmentation des enzymes spécifiques et des variations du pH dans le fruit.
Le feuillage des morelles noires, comme celui de nombreuses autres Solanacées (par exemple, la tomate ou la pomme de terre), contient également des alcaloïdes toxiques. Par exemple, la tomate verte (pas mûre) contient de la solanine et est toxique. Toutefois, ces composés sont sensibles à la chaleur et se dégradent lors de la cuisson. Ainsi, dans de nombreuses cultures africaines, les feuilles de morelle noire sont consommées comme légume après avoir été bouillies ou sautées, une pratique qui élimine la toxicité et rend ces feuilles riches en nutriments, notamment en fer et en vitamine C.
En résumé, la consommation ou non des morelles noires est souvent une question de culture plutôt que de toxicité intrinsèque. Ce qui est perçu comme dangereux en France, faute de connaissances approfondies ou d’habitude culinaire, est parfaitement intégré dans les traditions alimentaires d’autres pays. Ce parallèle peut également être fait avec d’autres Solanacées : qui songerait à manger des feuilles de tomates ou de pommes de terre crues ? Leur toxicité est bien documentée, mais cela n’empêche pas la consommation généralisée de leurs fruits ou tubercules. Pour les morelles noires, il en va de même : consommez leurs baies uniquement lorsqu’elles sont mûres, et leurs feuilles uniquement après cuisson. C’est une plante dont la toxicité apparente se transforme, grâce au savoir-faire, en une ressource culinaire précieuse et savoureuse.
Les baies mûres de chichiquelite sont appréciées pour leur saveur douce rappelant légèrement l’anis. Elles peuvent être consommées fraîches ou utilisées pour préparer des confitures, des gelées, des tartes et des sirops. Les feuilles, après cuisson, sont consommées comme légume-feuille dans certaines cuisines africaines. Il est important de noter que les baies nécessitent souvent l’ajout de sucre lors de la préparation culinaire en raison de leur légère amertume.
La chichiquelite est parfois appelée "huckleberry" en anglais, un terme également utilisé pour désigner les myrtilles et les airelles, ce qui peut prêter à confusion.