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Caractéristiques | Catégorie légumes curieux, exotiques, rares, étranges...: Cyclanthère |
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Nom commun | Cyclanthère |
Nom vernaculaire et autres dénominations | achocha, caigua, concombre sauvage, achokcha, caihua, caygua, cayua, caigua, korila |
Famille botanique | Cucurbitacée |
Nom latin | Cyclanthera pedata |
Variété | à feuilles digitées |
Origine géographique | Originaire des régions montagneuses d’Amérique du Sud |
Nombre de graines par gramme | Environ 20 à 30 graines par gramme. |
Température de germination des graines | 15°C à 30°C |
Temps de germination | De 10 jours à 2 semaines |
Nombre de fruits par pied | Entre 15 et 20 fruits selon son mode culture |
Poids du fruit |
Entre 30 et 100 grammes, selon les conditions de culture et la maturité du fruit. |
Durée de conservations des semences | Environ 5 ans |
La cyclanthère à feuilles digitées est une plante annuelle, originaire des montagnes d’Amérique du Sud. La plante présente des feuilles profondément divisées en segments étroits et digités, d’où son nom. Elle produit des vrilles qui lui permettent de grimper facilement. Les fruits sont vert pâle, creux et de forme allongée. Ils sont généralement consommés jeunes. La production est très généreuse !
La cyclanthère est cultivée comme une annuelle.
La Cyclanthère à feuilles digitées a tellement de noms locaux qu’elle en àapresque un par région ! En Équateur, elle est appelée caihua, alors qu’au Pérou, elle devient la caigua, et en Bolivie, on l’appelle plutôt achokcha. Dans certaines régions andines, elle est aussi surnommée le « concombre qui éclate » car les fruits mûrs peuvent s’ouvrir brusquement, éjectant leurs graines avec une légère explosion.
Dans les Andes, des agriculteurs utilisent les fruits mûrs de la cyclanthère pour repousser certains insectes, en raison de l’odeur particulière dégagée par les fruits vieillissants. Les pratiques de répulsion naturelle par des plantes sont largement documentées dans Plants, People, and Culture : The Science of Ethnobotany de Michael J. Balick.
Selon certaines légendes locales, les guerriers incas consommaient la cyclanthère pour maintenir leur endurance et leur forme physique pendant les campagnes militaires, elle était prisée pour ses bienfaits sur la santé et pour sa facilité à être transportée et à consommée lors de longues marches (Escheverri, Ethnobotany of the Andes).
Découverte par les Européens et Tentative d’Introduction en Europe
Avec l’exploration espagnole de l’Amérique latine, certains explorateurs rapportèrent cette plante en Europe, espérant en faire une curiosité botanique pour les jardins royaux et les cours européennes. Selon des récits populaires, certains explorateurs européens ont présenté la cyclanthère à la cour espagnole, mais les nobles n’ont pas été impressionnés par son goût léger ni par sa forme, qu’ils trouvaient peu attrayante. En conséquence, elle est tombée dans l’oubli en Europe, tandis qu’en Amérique du Sud, elle continua d’être cultivée et consommée. (Economic Botany, New York Botanical Garden).
Les fruits du cyclanthère se consomment au stade immature, lorsqu’ils sont petits (3 ou 4 cm). On les utilise cru directement à la manière des concombre, ou en marinades, comme les cornichons. À ce stade, les graines sont immatures et on peut aussi les cuire à la poêle ou à l’eau.
Il est possible de les consommer plus mûrs. Pour cela, il faudra les vider de leurs graines en les coupant dans le sens de la longueur. Ils sont alors poêlés seuls ou avec d’autres légumes. Les demi-fruits peuvent aussi être farcis, c’est délicieux.
Le goût est assez doux et plutôt agréable.
Le nom scientifique de la Cyclanthera pedata trouve ses racines dans le latin et le grec, comme c’est souvent le cas en taxonomie botanique. Voici l’étymologie détaillée de ce nom :
Les vertus de cette plante sont incroyables !