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| Caractéristiques | Catégorie légumes curieux, exotiques, rares, étranges...: Chénopode blanc, ansérine blanche |
|---|---|
| Nom commun | Chénopode blanc, ansérine blanche |
| Nom vernaculaire et autres dénominations | Drageline, Poule grasse, Senousse |
| Famille botanique | Amaranthacée (ex. Chenopodiacée) |
| Nom latin | Chenopodium album |
| Variété | Plante d'origine sauvage |
| Nombre de graines par gramme | Environ 700/800 graines par gramme |
| Température de germination des graines | 15°C à 30°C |
| Temps de germination | De 10 jours à 2 semaines |
| Durée de conservations des semences | 4 à 6 ans |
Le chénopode blanc, aussi appelé ansérine blanche, est une plante annuelle robuste, pionnière, dont les racines plongent parfois à plus d’un mètre de profondeur et qui peut s’élever jusqu’à 1,5 mètre de haut. Les jeunes feuilles, d’un vert tendre, contrastent joliment avec celles du revers, presque argentées. Originaire d’Asie occidentale, il a colonisé l’ensemble des continents. On le considère souvent, à tort, comme une mauvaise herbe invasive à éliminer, alors qu’il recèle des vertus remarquables pour l’homme.
Le chénopode blanc est une plante qui a suivi l’humain depuis la nuit des temps. Cultivé dès la période néolithique, il apparaît dans les premiers foyers agricoles du Croissant fertile et d’Asie centrale, où il était préféré aux épinards, qui n’arriveront en Europe qu’au Moyen Âge en provenance du Levant. Les archéologues ont découvert des graines de chénopode dans les habitats de chasseurs-cueilleurs nord-américains antérieurs à l’arrivée des colons européens, suggérant qu’il compte parmi les plus anciennes espèces involontairement transportées par les premiers peuples migrant vers les Amériques.
Le cas le plus célèbre survient avec l’Homme de Tollund, cette dépouille préservée par la tourbière découverte au Danemark et datée du IVe siècle avant J.-C. Dans son estomac, les archéologues trouvèrent des graines de chénopode blanc, preuve que ce végétal figurait au menu des populations de l’Âge du Fer en Scandinavie. Plus tard, Napoléon Bonaparte aurait transformé les minuscules graines noires en farine pour fabriquer du pain durant ses campagnes, les rendant célèbres sous le surnom de « grains de Napoléon ».
Au Moyen Âge européen, le chénopode blanc était un légume ordinaire, consommé régulièrement, particulièrement par les paysans et les pauvres durant les disettes saisonnières. Son nom vernaculaire "Lamb’s quarters" (quartiers d’agneau) en anglais daterait de cette époque : certains pensent qu’il provient du fait que la plante était aussi nutritive qu’une cuisse d’agneau !
À partir du XIXe siècle, avec l’intensification agricole et l’introduction de l’épinard cultivé en provenance d’Asie du Sud, le chénopode blanc a progressivement glissé du statut d’aliment ordinaire à celui de "mauvaise herbe". Seules en Asie du Sud (particulièrement Inde, Bangladesh), en Afrique, en Amérique latine et en Italie, est-il resté un légume cultivé et prisé. Récemment, depuis les années 1990, face aux crises climatiques et à la sous-alimentation mondiale, le chénopode blanc bénéficie d’un regain d’intérêt scientifique et agricole comme ressource alimentaire.
Le chénopode blanc est une plante nitrophile? par excellence, sa présence abondante au jardin signale un sol excessivement riche en azote, généralement amendé avec du fumier frais ou non décomposé. Elle prospère aussi dans les sites d’épandage de matière organique animale mal compostée, indiquant un déséquilibre nutritif ou une mauvaise gestion du fumier. Cette signature fait du chénopode un outil de bioindicateur précieux, son apparition vous invite à faire attention avec les apports azotés, à composter plus longuement vos amendements, ou à allonger les rotations de culture.
Écologiquement, cette plante, bien qu’invasive dans les monocultures intensives, soutient les pollinisateurs et les insectes auxiliaires, comptant parmi les plantes-clés pour les abeilles sauvages et les syrphes dans les agroécosystèmes. Ses petites fleurs discrètes produisent pollen et nectar, bien que moins abondants que chez les plantes mellifères classiques. En agroforesterie, elle enrichit le sol via sa rhizosphère active et ses résidus de culture, particulièrement lorsqu’elle est enfouie en tant qu’engrais vert.
Les noms vernaculaires français empruntent à cette logique aussi : "Chénopode" adopte simplement le nom générique, "Ansérine" (de "anse", oie en ancien français) souligne le rapprochement avec la patte d’oie. "Poule grasse" ou "Poulette grasse" évoquent l’abondance nutritive autrefois, on estimait qu’une pincée de chénopode valait une belle poule ! "Drageline" demeure d’origine obscure ; "Senousse" et "Herbe aux vendangeurs" rappellent ses biotopes historiques. "Blé-blanc" au Canada témoigne d’une ancienne croyance selon laquelle elle pouvait remplacer les grains manquants. "Farinouse" ou "Chou-farinou" (de l’occitan chaul farinós) reproduisent l’observation des trichomes poudreux.

Le chénopode blanc (Chenopodium album), une simple mauvaise herbe, recèle un véritable arsenal thérapeutique. Cette plante sauvage offre de multiples propriétés médicinales.
Composition riche en composés actifs
La plante renferme des flavonoïdes, des acides phénoliques, des saponines et des minéraux essentiels (calcium, fer, magnésium, zinc) qui expliquent ses nombreuses applications thérapeutiques.
Les principales vertus
Utilisation et précautions
Les feuilles se consomment cuites en infusion ou s’appliquent en cataplasme. Modération recommandée en raison de l’acide oxalique. La plante est déconseillée aux personnes ayant des calculs rénaux, troubles hépatiques graves ou ulcères gastriques.
La récolte des graines de chénopode blanc s’effectue dès le mois d’août et s’étend jusqu’en septembre, lorsque les hampes florales sont sèches et que les glomérules? brunissent et se détachent facilement des tiges.
Pour la récolte, il faut :
Conservez les graines dans un endroit sec, au frais et à l’abri de la lumière. Si elles sont correctement stockées, elles peuvent garder leur faculté germinative d’environ 5 ans, bien que des études indiquent une capacité de conservation plus longue pouvant atteindre 8 ans ou plus pour les graines à enveloppe dure dormante. Les graines sont capables de persister 30 à 50 ans dans la banque de graines du sol en conditions naturelles !