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L'histoire de la semence en quelques lignes - Pensez Sauvage
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L’histoire de la semence en quelques lignes

Des graines vivantes

AU COMMENCEMENT...

Depuis sa naissance, l’Humanité a empiriquement sélectionné les plantes pour leurs vertus médicales, nutritives, tinctoriales…
Nomades, semi-sédentaires ou sédentaires, les êtres humains ont développé des connaissances et des techniques autour des graines pour se nourrir.

A l’état sauvage, par exemple, les carottes sont majoritairement maigres et filandreuses, mais à l’occasion des cueillettes, Néandertal ou Cro-Magnon, Habilis ou Floresiensis en ont trouvé certaines plus charnues ou plus juteuses et les ont sélectionnées. De fil en aiguille, à travers les siècles et de façon pragmatique ces semences de carottes ont été récoltées puis cultivées pour donner vie à de nouvelles carottes un peu plus grosses et un peu moins filandreuses.
Et ainsi de suite…

Cette méthode de sélection a eu lieu plus ou moins simultanément dans différentes régions du monde et a donné naissance à une multitude de variétés selon les géographies, les climats, les terroirs et les caractères recherchés.

L’origine du blé

Savez-vous que les côtes de bettes (cardes) et la betterave sont botaniquement issues de la même plante ? L’une a été sélectionnée pour sa racine sucrée et l’autre pour ses feuilles charnues ! 

BEAUCOUP PLUS TARD…

Vers 1850, à différents endroits du globe, eurent lieu les premières expériences d’hybridation.
L’hybridation est un croisement entre deux variétés choisies ou deux espèces. Le résultat de ce croisement donnera une troisième variété grâce à un travail de sélection sur plusieurs générations.
Ce travail de sélection généalogique est effectué par des vendeurs de semences tel que Vilmorin en France.

En 1866 est apparue la découverte des lois de Mendel et les principes de l’hérédité biologique.
La compréhension du résultat des hybridations a permis la création de nombreuses nouvelles variétés potagères et ornementales.

La loi de Mendel

LE XXe SIÈCLE…

Au début du siècle dernier, la recherche sur l’amélioration des plantes est mise au service d’un modèle productiviste, modèle qui inclut la chimie et la mécanisation.
La paysannerie disparaît petit à petit en laissant place à l’agriculture moderne.
Le but de cette agriculture n’est pas uniquement de nourrir les hommes. Il est aussi et surtout celui de nourrir un système marchand. Il ne s’agit plus de récoltes mais de productions.

Les deux guerres mondiales ont provoqué un effondrement démographique, notamment chez les hommes. A leur issue, le pays a besoin de relancer son économie et l’industrie est en plein essor. Certains industriels qui se sont enrichis en fabriquant des armes chimiques (on se souvient du gaz Zyclon B, fabriqué et vendu par Bayer, utilisé dans les chambres à gaz) se reconvertissent dans la chimie d’engrais, d’herbicides et de pesticides pour l’agriculture mais aussi dans la production de semences.
D’autres, tel que Louis Renault, passerons du char au tracteur.
C’est la révolution dite « verte » !

De leur côté, les paysans devenus agriculteurs, sous l’impulsion du plan Marshall, arrachent les haies pour agrandir leurs parcelles et faire passer des tracteurs toujours plus gros.
Ils se mettent à labourer plus profond que jamais, et répondent à grands coups de chimie aux sollicitations grandissantes des industriels.

L’UNIFORMISATION DES PRODUCTIONS…

Avec la création de l’Europe, l’agriculture doit développer sa compétitivité sur le marché international et la création variétale doit ainsi répondre aux objectifs de productivité.
L’industrie alimentaire impose aux producteurs des critères d’uniformisation et de rendements sur les variétés, au détriment des variétés locales adaptées.

Effectivement si dans le sud de la France la tomate est rouge et allongée, alors qu’en Gironde elle est rose et ronde, il est compliqué d’avoir du ketchup toujours rouge et avec toujours le même goût...

En France, un catalogue est établit, dans lequel sont inscrites des variétés officielles, celles qui permettent, par exemple, de faire du ketchup. Les variétés non inscrites au catalogue perdent leur valeur marchande et sont bien moins cultivées.
Si une variété n’est pas cultivée, on ne peut plus en récolter les semences et elle disparaît !

La pérennité d’une variété tient donc à sa culture. Il est quand-même dommage d’avoir sélectionné une plante pendant des milliers d’années pour la voir disparaître à cause d’un formulaire ! 

LES HYBRIDES F1...

C’est en 1930 que les semences hybrides F1 font leur apparition, mais c’est seulement à partir des années 70 qu’elles sont en plein essor.
Ces nouvelles plantes, issues des recherches sur" l’amélioration" du végétal sont dotées de pouvoirs extraordinaires !
Effectivement elles sont plus résistantes, plus tolérantes aux maladies et bénéficient de ce que l’on nomme la « vigueur de l’hybride ».

Ce sont surtout des plantes créées pour la production à échelle industrielle.
Elles sont uniformes et permettent de programmer les récoltes ainsi que d’avoir des fruits calibrés.
Ces plantes sont créées pour répondre à des critères spécifiques tels que : la résistance au transport, la faculté de mûrir après récolte, d’être cultivées hors sol, etc...

Certes elles produisent beaucoup, mais elles évoluent essentiellement dans des conditions qui demandent toujours plus de renfort en engrais et en produits chimiques.

Les produits de l’agroindustrie

Mais le plus extraordinaire c’est que ces variétés ne se ressèment pas. Elles obligent les paysans et les jardiniers à racheter chaque année de nouvelles graines.

Contrairement aux idées reçues, les hybrides F1 ne sont pas stériles. Mais si l’on sème les graines issues d’une culture de plantes F1 la descendance ne sera pas homogène, elle ne correspondra pas aux caractères de la plante mère.

Les tomates rouges, dures et insipides que l’on trouve dans tous les supermarchés, sont l’exemple type de variétés hybrides créées pour pousser dans des substrats hydroponiques toute l’année sous serre, qui ont la particularité de ne pas s’écraser pendant le transport et de finir de mûrir sur les étalages…
Si nous ajoutons à cela leurs qualités nutritionnelles et gustatives déplorables, nous nous rendons compte qu’elles ne servent qu’à nourrir les industriels et à asservir les paysans !

Dans les années 30, ce ne sont que quelques parcelles de maïs dans le sud ouest de la France qui sont cultivées avec des semences hybrides F1.
Dans les années 70 les hybrides F1 se répandent et inondent le marché.
Aujourd’hui plus de 80% des variétés du catalogue officiel sont des hybrides F1.


LES OGM...

Des savants fous ont continué les expérimentations. Ils sont parvenus à introduire des gènes de poissons dans des fraises pour qu’elles soient plus résistantes au gel.

Le roundup, toujours un plaisir à utiliser

Grâce à la manipulation génétique, les plantes ont reçu des gènes résistants aux produits toxiques, tel que le glyphosate.
Cette technologie permet aux champs cultivés de recevoir des herbicides sans que la productivité ne soit impactée par les produits. Par contre, toute la vie autour est brûlée, le sol et les plantes elles-même sont intoxiquées, la faune morte et les travailleurs empoisonnés.

Les semences OGM sont la continuité des hybrides F1. La stratégie est de rendre dépendants les agriculteurs qui doivent racheter des semences chaque année ainsi que l’arsenal de produits chimiques qui va avec.
Notons que ce sont les mêmes entreprises qui vendent le pack : semences OGM - produits chimiques.

L’industrie pharmaco-chimique se porte bien ! Bayer qui fabrique, entre autre, des médicaments vient de racheter Monsanto qui pour sa part, fabrique aussi des cancers...

En France, la culture des OGM est interdite depuis 2008.
Mais de 2001 à 2008 la culture du maïs MON810 avait été autorisée sur le territoire.

Une centaine d’OGM et/ou leurs produits dérivés sont autorisés pour l’importation et l’utilisation en alimentation humaine et animale. Ces autorisations concernent le maïs, le soja, le colza, le coton et la betterave sucrière.

L’agriculture moderne, quelle classe

ET MAINTENANT...

L’ « évolution » des semences durant le siècle dernier n’a servi qu’à enrichir des sociétés aujourd’hui multimillionnaires qui n’ont pas eu pour intérêt le bien commun et qui ont participé à faire disparaître notre héritage.

Dans ce texte nous soulevons le fait que la conservation des variétés tient à leurs cultures.
La perte de centaines de variétés serait l’anéantissement d’un travail assidu et subtil, basé sur l’observation et l’empirisme.
Prenons l’ exemple de la courgette : dans les catalogues de semences des années 80 il existait environ 130 variétés de courgettes non-hybrides. Aujourd’hui dans le catalogue officiel 127 variétés sont inscrites, dont seulement 19 variétés non-hybrides. Les autres sont des variétés F1.

Chaque région, voire chaque ferme avait autrefois sa variété de blé, qui était la plus adaptée au territoire sur lequel elle poussait. Ces milliers de variétés sont notre bien commun, l’ héritage d’ un travail de sélection millénaire. Et si grâce à quelques anonymes jardiniers on a pu conserver des variétés presque oubliées, presque perdues, ou mises de côté , il est aujourd’hui très important de reprendre le flambeau de la transmission et de sauvegarder ces plantes.
Il est également important que les paysans reprennent en main leur travail de sélection.

Pour manger du pain de qualité, des tomates juteuses et sucrées.
Pour voir à nouveau des champs de blé plein de bleuets et de coquelicots.

Actuellement beaucoup de structures semencières font du très bon travail. Nous voyons des réseaux de paysans cultiver des variétés précieuses et ainsi résister en faisant perdurer des méthodes ancestrales. Bien sûr, la problématique des semences s’intègre à celle plus globale de l’environnement et le refus du brevetage du vivant.

ALORS SEMONS !!!

Ce court texte n’est qu’un résumé de l’histoire des semences, mais vous pouvez retrouver dans la bibliothèque du site, des références de livres qui vont plus en profondeur.

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Semons la biodiversité

Portfolio

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