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Le greffage
Quand et comment greffer les arbres
Le greffage est une pratique ancestrale qui consiste à assembler deux plantes complémentaires afin d’obtenir un nouvel individu combinant leurs qualités respectives. La plante hôte est "le porte greffe" c’est la plante la plus adapté au terroir, celle qui plonge ses racines dans le sol. Le greffon est la plante qui est sélectionnée pour son fruit. Ainsi sur le merisier sauvage du fond du jardin il devient possible récolter des cerises burlat !
la greffe en couronne
Pourquoi greffer ?
Préserver et multiplier les variétés : Le greffage permet de cultiver rapidement une variété rare ou patrimoniale dont on souhaite conserver les caractéristiques (goût, résistance, floraison, etc.). Si votre voisin possède une variété de pommier que vous adorez, vous pouvez en récupérer des branches l’hiver pour les greffer sur un pommier de votre verger ! C’est vrai que vous auriez pu récupérer les graines des fruits pour les semer, mais c’est très long, et le résultat (dans dix ans…) pourrait être un hybride entre la fameuse variété du voisin et le pommier sauvage de la haie d’à côté ! Alors que la greffe vous assure de récolter la fameuse variété du voisin !
Adapter un arbre à son sol ou son climat : Le porte-greffe (la partie qui fournit le système racinaire) est choisi pour sa résistance à certaines maladies, sa tolérance à un type de sol ou sa rusticité. Ainsi, même un arbre fruitier délicat peut s’épanouir si l’on utilise un porte-greffe adapté aux conditions locales (sol calcaire, climat froid, etc.). Donc, si sur votre terrain il y a des pêchers sauvages qui se ressèment depuis des lustres, cette variété sauvage (qui est très bien adaptée à votre terrain) est le candidat idéal pour accueillir des greffons d’abricotier ou d’une superbe variété de pêches.
greffe en flute
Gagner du temps et obtenir des fruits plus rapidement : Un arbre greffé entre plus vite en production qu’un arbre issu de semis. Cela permet de gagner plusieurs années : si on prend l’exemple d’un châtaignier, à partir d’un semis, il faudrait attendre entre 10 et 20 ans avant d’en récolter les fruits. Si on part d’une greffe sur un arbre existant, il faut entre 3 et 5 ans pour pouvoir récolter les fruits.
Maîtriser la vigueur et la taille de l’arbre : Selon le choix du porte-greffe (nanisant, semi-nanisant, vigoureux, etc.), on peut influer sur la taille, la forme et la productivité de l’arbre. Cela facilite l’entretien et la récolte.
Ce n’est pas si compliqué : Le greffage peut sembler impressionnant, mais il existe plusieurs méthodes et types de greffage. En respectant certaines règles (dates, compatibilité des essences, hygiène et protection des greffes), il est tout à fait possible d’y arriver. Pour notre part, nous avons commencé à greffer des châtaigniers en couronne (en 2023), et alors que c’était la première fois que nous greffions, nous avons obtenu un taux de réussite de plus de 50 %. Nous avons envie de dire que multiplier les expériences permet de se faire la main et d’augmenter ses chances de réussite. Aussi, se faire accompagner par une personne qui l’a déjà fait peut être intéressant et apporter un soutien !
Conseils généraux
Compatibilité botanique : en général, on greffe au sein d’un même genre (ex. Malus sur Malus) ou d’une même famille proche (ex. poirier sur cognassier, tous deux dans la famille des Rosacées, genre Pyrus vs Cydonia).
Matériel et hygiène : couteaux, sécateurs et greffoirs propres et désinfectés pour éviter la transmission de maladies.
Méthode de multiplication : certaines espèces se propagent plus facilement par bouturage, marcottage, ou division (figuier, noisetier, groseillier, etc.) et la greffe est alors moins courante.
Choix du porte-greffe : il doit être adapté au sol, au climat, et aux éventuelles résistances recherchées (maladies, froid, calcaire, etc.).
Les différents types de greffes
Bien sûr, il existe différents types de greffes, des méthodes qui diffèrent selon plusieurs critères : le type d’essence à greffer, l’âge du porte-greffe, les conditions climatiques (risques de vents, de pluie, etc.) et aussi les habitudes du greffeur. Par chez nous, les discussions tournent autour des greffes du châtaignier, et tout le monde s’accorde à dire que la greffe en couronne est la plus adaptée à nos vieux vergers à restaurer. Mais nous avons eu vent d’anciennes méthodes à une époque où la châtaigneraie était encore jeune. Et nous avons pu observer de très belles greffes sur de vieux arbres. Le point de greffe est impeccable et la méthode de greffe de l’époque était la greffe "en sifflet", qui ressemble à la greffe "en flûte". Voir la photo plus bas.
Une greffe parfaite !
Ce vieux châtaignier à été greffé en sifflet, une méthode de greffe utilisée jadis dans les Cévennes. Il faut bien ce concentrer pour voir le point de greffe.
Greffe en fente
greffage en fente
Le greffage en fente est l’une des méthodes les plus utilisées pour multiplier les arbres et arbustes à feuilles caduques. On pratique une entaille dans le sujet (souvent étêté juste avant l’opération) afin d’y insérer un greffon taillé en biseau sur deux faces, en forme de coin. Le greffon, généralement muni de deux ou trois yeux, s’ajuste ainsi au plus près des tissus du porte-greffe. Si la branche du sujet est de taille moyenne, on ne place qu’un seul greffon ; pour de plus fortes sections, on peut en insérer plusieurs autour de la coupe.
Les périodes de prédilection sont le printemps (de mars à avril dans la plupart des régions, plus tôt dans le sud) et la fin de l’été ou l’automne (d’août à octobre), lorsque la sève se ralentit et que le greffon reste dormant jusqu’au retour de la végétation. Il est essentiel de préparer des greffons frais : pour les espèces délicates, on les prélève au dernier moment, en veillant à bien les conserver (eau, sable humide ou protection paraffinée). Après la mise en place, on protège la greffe du dessèchement (mastic, papier, mousse) et on évite toute pousse prématurée en fin de saison, car un jeune rameau trop tendre risque de geler durant l’hiver.
greffe anglaise compliqué
Greffe à l’anglaise (simple ou compliquée)
La greffe à l’anglaise consiste à assembler un sujet et un greffon de même diamètre, taillés chacun en biseau sous le même angle. On maximise la zone de contact en ajoutant des languettes ou des encoches qui s’imbriquent l’une dans l’autre. Une fois liés, il est conseillé de tuteurer l’ensemble, surtout si le sujet est jeune et vigoureux. On desserre la ligature dès que la soudure est assurée, afin d’éviter tout étranglement.
Le moment idéal se situe au printemps (mars-avril), mais on peut également greffer en fin d’été (août-septembre) quand la sève ralentit. En général, on étête le sujet pour y insérer un seul greffon (de deux à quatre yeux), bien que les porte-greffes plus robustes puissent en recevoir plusieurs. Cette technique, appelée “copulation”, est très polyvalente et largement utilisée, notamment en Angleterre, d’où son nom.
greffe en couronne
Greffe en couronne
La greffe en couronne est idéale pour rajeunir ou changer la variété de gros troncs, au moment où l’écorce se décolle facilement (printemps, dès que la sève monte). On coupe le sujet en amont (quelques semaines ou à l’automne précédent) pour favoriser la reprise. Le greffon, prélevé en hiver et conservé au frais, doit être prêt à l’emploi (écorce vive, sans débourrer).
On retaille la plaie du sujet juste avant de glisser le greffon entre l’écorce et l’aubier (sans forcer : l’écorce se soulève d’elle-même grâce à la sève). Le pied du greffon est taillé en biseau (type “pied-de-biche”), débarrassé de sa moelle pour mieux s’ajuster. En cas de gros troncs, on dispose plusieurs greffons en laissant un intervalle d’au moins cinq centimètres.
Après insertion, on effectue une ligature modérée et on protège l’ensemble avec un mastic (ou onguent) pour éviter dessèchement et déchirures. Sur un tronc ras du sol, on peut butter jusqu’aux bourgeons supérieurs du greffon pour limiter le dessèchement et parfois stimuler l’apparition de racines. Enfin, si le climat est froid, une greffe en couronne tardive (juillet-août) reste envisageable, à condition d’utiliser des greffons suffisamment lignifiés ou bien conservés.
Greffe en écusson (ou en T)
greffe en écusson
La greffe en écusson consiste à prélever un bourgeon (l’« œil ») accompagné d’un petit morceau d’écorce, puis à l’insérer sous l’écorce du porte-greffe (sous l’écorce ou en remplacement d’un fragment). Le sujet doit être en pleine sève pour que l’écorce se détache facilement ; de même, le greffon doit avoir atteint un certain degré de maturation, avec un bourgeon bien formé et non florifère.
On prélève généralement le greffon sur des rameaux de l’année (en été) ou de l’année précédente (au printemps), en évitant les extrémités trop herbacées ou trop florifères. L’écusson peut prendre des formes variées (ovale, triangulaire, carré), mais le principe est le même : on pratique une incision en T ou en écusson sur le porte-greffe, puis on glisse délicatement le bourgeon sous l’écorce, en s’assurant que le cambium soit bien en contact. Enfin, une ligature maintient le tout en place sans trop serrer, afin de favoriser la soudure. Dans les régions froides, on peut stimuler la lignification du greffon et du sujet par un pincement préalable, alors que dans les zones chaudes, on doit agir rapidement car le cambium se fige plus vite.
Greffe par approche
greffe à l approche
Le greffage par approche est l’une des plus anciennes méthodes, décrite dès l’Antiquité et observable naturellement lorsque deux branches se soudent en forêt. Au lieu de séparer le greffon de son arbre-mère, on rapproche simplement deux tiges ou branches, qu’on incise sur une surface identique (même étendue de bois et d’écorce) afin de favoriser leur contact. Maintenues ensemble par une ligature, elles continuent chacune de se nourrir via leurs racines ou leur branche-mère, sans être effeuillées. Après une saison de soudure, on sectionne le lien du greffon avec sa plante d’origine (le « sevrage »), et celui-ci vit alors de ses propres racines ou de celles du sujet.
Cette technique se pratique de mars à septembre, sur des végétaux ligneux ou encore herbacés. On peut ainsi “réparer” un arbre mal formé ou garnir des zones dénudées (pêchers, érables, etc.). Selon les cas, on adapte la forme de l’entaille (en placage, en incrustation, à l’anglaise). Que l’on travaille sur deux arbres distincts ou sur une branche du même arbre (arc-boutant), le principe reste le même : le greffon conserve sa ramure au-dessus de la greffe et n’est séparé de sa base d’origine qu’une fois la soudure confirmée.
Récolter et conserver ses greffons
Quand et comment prélever ses greffons ?
faire ses greffons
Période de récolte des greffons
Pour la plupart des fruitiers à pépins (pommiers, poiriers) : on prélève les greffons en plein hiver (décembre à février) lorsqu’ils sont en dormance.
Pour les fruitiers à noyaux (pêcher, abricotier, prunier, cerisier) : la récolte se fait souvent à la fin de l’hiver, juste avant le débourrement, voire en tout début de printemps.
Pour les agrumes : la période varie selon le climat, mais on cible souvent la période où la plante est en repos relatif.
Pour le rosier : prélèvement de bourgeons en juillet-août si on pratique la greffe en écusson, ou en hiver pour d’autres techniques.
Sélection du bois
Choisir des rameaux de l’année précédente, bien aoûtés (mûrs), avec des bourgeons sains.
Éviter les bois trop frêles ou trop vigoureux.
Conserver ses greffons
Après la coupe, on retire les feuilles éventuelles et on étiquette chaque variété.
On enroule les greffons dans un linge légèrement humide ou de la mousse, puis on place le tout dans un sac plastique hermétique.
On peut les stocker dans le bac à légumes du réfrigérateur (entre 2 °C et 5 °C), en veillant à ce qu’ils ne dessèchent pas et ne pourrissent pas.
Certains jardiniers conservent leurs greffons en jauge (enterrés verticalement) dans un sable humide, dans un endroit frais (cave, garage).
greffoir
Calendrier de prélèvement des greffons (exemples indicatifs)
Pommiers/Poiriers : décembre à février
Cerisiers/Pruniers : janvier à mars
Pêchers/Abricotiers : janvier à février (mais parfois juste avant le débourrement)
Rosiers : juillet-août (bourgeons pour écusson) ou en hiver selon la méthode
Agrumes : souvent fin de l’hiver dans les régions méditerranéennes, sinon adapter selon le climat
Vigne : en hiver (quand les sarments sont au repos)
Ces dates varient en fonction du climat local. Au sud de la France, on peut parfois prélever plus tôt qu’au nord. Adaptez-vous au débourrement (moment où les bourgeons commencent à gonfler) pour avoir un bois bien dormant.
Autres points importants sur le greffage
Matériel propre et désinfecté : utiliser un couteau de greffage bien aiguisé, toujours désinfecté entre deux opérations, afin de limiter les contaminations.
Alignement des cambiums : la clé du succès d’une greffe réside dans l’alignement parfait des tissus conducteurs (le cambium) du greffon et du porte-greffe.
Ligature et protection : après avoir inséré le greffon, on ligature avec du raphia, du ruban adhésif de greffage ou un élastique spécial, puis on protège éventuellement avec du mastic à greffer pour éviter le dessèchement ou l’intrusion d’eau.
Surveiller et entretenir : une fois la greffe réalisée, surveillez régulièrement la soudure. Si des rejets apparaissent sur le porte-greffe en dessous du point de greffe, supprimez-les pour ne pas concurrencer le greffon.
Renseignez-vous plus ! : Certes, nous vous avons compilé pas mal d’informations sur le sujet. Mais avant de vous lancer, trouvez donc un compère, une personne qui a déjà greffé. Les anciens dans les villages seront certainement ravis de vous accompagner ! Et puis, un bon bouquin sur le sujet permet de se rassurer et de le consulter sur place dans le verger !
Quelles essences peut-on greffer et sur quoi ?
Voici un large tour d’horizon (non exhaustif mais déjà très complet) des principales essences d’arbres et arbustes que l’on greffe couramment, accompagné des porte-greffes les plus utilisés ou recommandés. Nous nous concentrons ici sur les fruitiers et les ornementaux ligneux.
Pommier (Malus domestica)
Porte-greffes courants :
Pommier franc (semis de pommier),
Cotoneaster (effet nanisant),
Certains pommiers ornementaux (Malus sylvestris, Malus Evereste) pour plus de rusticité.
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente (pour jeunes porte-greffes ou branches de petit diamètre),
Greffe à l’anglaise (simple ou compliquée, sur diamètres proches),
Greffe en écusson (notamment en été, sur jeunes sujets),
Greffe en couronne (pour gros diamètres ou pour changer de variété).
Poirier (Pyrus communis)
Porte-greffes courants :
Poirier franc (semis de Pyrus communis),
Cognassier (Cydonia oblonga) pour des formes plus compactes,
Aubépine (Crataegus monogyna) possible dans certains cas (compatibilité parfois partielle).
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente ou à l’anglaise (printemps avant débourrement),
Greffe en écusson (couramment pratiquée en été),
Greffe en couronne (pour de plus gros diamètres ou changement de variété).
Cognassier (Cydonia oblonga)
Porte-greffes courants :
Cognassier franc (semis de cognassier),
Parfois greffé sur aubépine ou poirier dans des essais plus rares (compatibilité à vérifier selon variétés).
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente (sur jeunes sujets),
Greffe à l’anglaise (si diamètres proches),
Greffe en écusson (printemps ou fin d’été),
Greffe en couronne (pour gros troncs).
Néflier commun (Mespilus germanica)
Porte-greffes courants :
Aubépine (Crataegus monogyna),
Cognassier (avec plus ou moins de réussite),
Poirier (rare, mais rapporté),
Néflier franc.
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente,
Greffe à l’anglaise,
Greffe en couronne (pour troncs plus épais).
Néflier du Japon (Eriobotrya japonica)
Porte-greffe :
Franc d’Eriobotrya japonica (semis),
Certains tentent sur cognassier ou aubépine, mais la compatibilité est très variable.
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente ou à l’anglaise (fin d’hiver/début de printemps),
Greffe en écusson (parfois pratiquée en climat doux, taux de réussite variable).
Greffe en couronne (pour sujets plus âgés ou changement de variété).
Prunier (Prunus domestica, P. salicina, etc.)
Porte-greffes courants :
Myrobolan (Prunus cerasifera) franc,
Saint-Julien A,
D’autres pruniers francs (selon variétés et régions).
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente (fin d’hiver/début printemps),
Greffe à l’anglaise,
Greffe en couronne (pour arbres plus âgés).
Pêcher (Prunus persica)
Porte-greffes courants :
Pêcher franc,
Hybrides “GF” (ex. GF 655/2),
Prunier Saint-Julien (plus rustique),
Amandier (en régions sèches).
Types de greffes conseillés :
Greffe à l’anglaise (avant la montée de sève)
Greffe en fente (à la fin de l’hiver)
Greffe en écusson (en été, quand l’écorce se décolle bien)
Abricotier (Prunus armeniaca)
Porte-greffes courants :
Abricotier franc,
Prunier (Myrobolan, Saint-Julien) en sol plus lourd ou climat froid,
Pêcher,
Amandier (surtout en sols secs et calcaires).
Types de greffes conseillés :
Greffe à l’anglaise ou en fente (fin d’hiver),
Greffe en écusson (en été, sur jeunes sujets),
Greffe en couronne (pour de gros diamètres).
Amandier (Prunus dulcis)
Porte-greffes courants :
Amandier franc,
Pêcher,
Hybrides pêcher x amandier (GF 677, etc.).
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente ou à l’anglaise (printemps),
Greffe en écusson (en été, si l’écorce se décolle bien).
Nectarine (Prunus persica var. nucipersica)
Porte-greffes courants :
Idem pêcher (pêcher franc, prunier, hybrides GF).
Types de greffes conseillés :
Greffe à l’anglaise ou en fente (avant débourrement),
Greffe en écusson (en été).
Noyer (Juglans regia)
Porte-greffes courants :
Noyer noir (Juglans nigra),
Hybrides (MJ 209, NG 23, etc.).
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente terminale (délicate, souvent en conditions contrôlées),
Greffe à l’anglaise compliquée,
Greffe en couronne ou incrustation (selon la taille du sujet).
Châtaignier (Castanea sativa)
Porte-greffes courants :
Châtaignier franc,
Hybrides châtaignier x châtaignier (sélectionnés pour leur résistance à la maladie de l’encre).
Types de greffes conseillés :
Greffe en couronne (très pratiquée pour changer de variété ou sur grands sujets),
Greffe en fente (sur jeunes sujets),
Greffe à l’anglaise (moins fréquente, mais possible).
Pistachier (Pistacia vera)
Porte-greffes courants :
Pistacia terebinthus,
Pistacia atlantica.
Types de greffes conseillés :
Greffe en écusson (printemps/été, en climat chaud),
Greffe à l’anglaise (sur jeunes porte-greffes),
Greffe en fente (plus rare, mais réalisable).
Kaki (Diospyros kaki)
Porte-greffes courants :
Franc de kaki (Diospyros kaki),
Plaqueminier lotus (Diospyros lotus), pour meilleure résistance au froid.
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente ou à l’anglaise (fin d’hiver, sur porte-greffes en dormance),
Greffe en couronne (pour arbres plus âgés ou changement de variété).
Figuier (Ficus carica)
Généralement, on multiplie le figuier par bouturage ou marcottage.
La greffe reste possible (figuier sur figuier) pour sauver un sujet ou changer de variété, mais ce n’est pas la méthode la plus courante.
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente (tardive, car le figuier “saigne” beaucoup au printemps),
Greffe par approche (possible si deux sujets sont côte à côte).
Olivier (Olea europaea)
Porte-greffe :
Olivier franc (de semis),
Certains cultivars? rustiques utilisés comme porte-greffe selon les régions.
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente (au printemps, après les grands froids),
Greffe à l’anglaise (sur jeunes rameaux),
Greffe en écusson (en été, quand l’écorce se décolle).
Agrumes (Citrus spp.)
Porte-greffes courants :
Bigaradier (Citrus aurantium),
Poncirus trifoliata,
Citrumelo, Citrange (hybrides résistants au froid et maladies),
Mandarine Cleopatra, Volkameriana, etc.
Types de greffes conseillés :
Greffe en écusson (très utilisée pour les agrumes),
Greffe à l’anglaise (sur jeunes tiges),
Greffe en fente (possible, mais moins pratiquée).
Noisetier (Corylus avellana)
On le multiplie principalement par marcottage ou par rejet.
La greffe est rare mais reste possible sur noisetier franc.
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente ou en incrustation (technique délicate, taux de réussite variable).
Groseilliers, cassissiers, framboisiers, etc.
Généralement multipliés par bouturage ou marcottage, très rarement greffés.
Types de greffes conseillés :
Éventuellement greffe en fente sur groseillier franc (très peu pratiquée).
Mûrier (Morus alba ou Morus nigra)
Peut être greffé sur un mûrier franc de la même espèce (M. alba sur M. alba, etc.).
Le bouturage est parfois préféré.
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente,
Greffe en couronne (sur arbres plus âgés),
Greffe à l’anglaise (si diamètres similaires).
Les arbres et arbustes ornementaux
Rosiers (Rosa spp.)
Porte-greffes courants :
Rosa canina (églantier),
Rosa multiflora,
Parfois Rosa laxa ou autres rosiers rustiques selon les régions.
Types de greffes conseillés :
Greffe en écusson (très courante en été),
Greffe en fente ou à l’anglaise (plus rare, sur tiges lignifiées),
Greffe par approche (pour rosiers tiges ou cascades).
Cerisiers ornementaux (Prunus serrulata, etc.
Porte-greffes courants :
Merisier (Prunus avium) franc,
Sainte-Lucie (Prunus mahaleb),
Porte-greffes clonaux (Colt, Gisela, etc.).
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente (printemps),
Greffe à l’anglaise,
Greffe en couronne (pour grands sujets ou changement de variété).
Magnolia (Magnolia spp.)
Porte-greffes :
Semis de Magnolia de la même espèce ou d’une espèce proche.
(Souvent multiplié par boutures ou marcottes pour les cultivars.)
Types de greffes conseillés :
Greffe à l’anglaise, en fente ou par approche (délicate, taux de réussite variable).
Lilas (Syringa vulgaris)
Porte-greffe :
Souvent lilas franc (même espèce),
Parfois sur troène (Ligustrum) dans d’anciennes pratiques (peu usité aujourd’hui).
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente ou à l’anglaise (sur jeunes plants),
Greffe en écusson (rare, en été),
Greffe par approche (exceptionnelle).
Hibiscus syriacus (Althéa)
Porte-greffe :
Franc d’Hibiscus syriacus (semis).
Types de greffes conseillés :
Greffe en fente ou à l’anglaise (au printemps, sur jeunes tiges),
Greffe en écusson (moins fréquente).
Camélia (Camellia japonica, C. sasanqua)
Porte-greffes :
Semis de Camellia (même espèce ou proche).
(Multiplication plus fréquente par bouturage.)
Types de greffes conseillés :
Greffe à l’anglaise ou en fente (en ambiance contrôlée, soudure lente),
Greffe par approche (pour certains cultivars délicats).
Rhododendron / Azalée (Rhododendron spp.)
La greffe existe mais reste plus délicate.
Généralement, on multiplie par boutures ou marcottages.
Types de greffes conseillés :
Greffe par approche (rare, en conditions très contrôlées),
Greffe à l’anglaise (taux de réussite faible, souvent en pépinière spécialisée).
Les greffes incroyables !
arbre incroyable
-* Arbres multivariétés : Il est possible de greffer plusieurs variétés d’une même espèce sur un seul arbre. Par exemple, sur un pommier, vous pouvez avoir des pommes précoces et tardives, ou des pommes de différentes couleurs (rouge, verte, jaune) sur la même branche ou sur différentes branches. C’est pratique pour étaler la période de récolte et c’est très spectaculaire !
Les “franken-arbres” ou “arbres à 40 fruits” : Certains passionnés, comme l’artiste Sam Van Aken, ont réalisé des arbres capables de produire jusqu’à 40 variétés différentes de fruits à noyau (pêches, prunes, abricots, nectarines, cerises, amandes) sur un seul et même tronc ! Un véritable chef-d’œuvre horticole.
Greffe tomate-pomme de terre (pomato) : Dans la famille des Solanacées, la tomate et la pomme de terre peuvent être greffées ensemble. On récolte ainsi des tomates sur la partie aérienne et des pommes de terre sous terre. Toutefois, la productivité n’est pas toujours optimale, et cette greffe reste plus un tour de force pour curieux qu’une pratique agricole répandue.
L’arbre aux 40 fruits
Sources : Pour écrire cet article nous nous sommes pas mal inspiré de ce vieux bouquin : L’Art de greffer (1869) de Charles Baltet, qui est consultable en ligne. Les jolies illustrations proviennent aussi de ce bouquin.