La Nielle des Blés, originaire d’Europe, d’Asie tempérée et d’Afrique du Nord, est une plante annuelle qui était autrefois courante dans les champs de céréales. Cependant, aujourd’hui, elle est en danger d’extinction, ce qui en fait une plante précieuse à préserver.
Cette plante herbacée annuelle peut atteindre une hauteur comprise entre 30 cm et 1 mètre. Elle fait partie du groupe des plantes messicoles, qui sont également menacées et parfois protégées dans certaines régions.
La Nielle des Blés s’est répandue sur plusieurs continents grâce à ses graines autrefois mélangées aux récoltes de blé. Longtemps considérée comme une mauvaise herbe envahissante et nuisible dans les cultures de céréales, elle est aujourd’hui devenue rare. Elle est même parfois considérée comme l’une des plus belles fleurs sauvages de nos régions.
Cependant, l’utilisation généralisée de désherbants dans les cultures de céréales représente une menace sérieuse pour toutes les plantes messicoles, y compris la Nielle des Blés, les bleuets et les coquelicots. Par conséquent, la préservation de ces plantes est essentielle pour maintenir la biodiversité.
Conseils de culture pour la nielle des blés
La nielle des blés (Agrostemma githago) est une plante annuelle facile à cultiver. Semez les graines au début du printemps dans un sol bien drainé et en plein soleil. Elle tolère divers types de sols. Gardez le sol humide pendant la germination. Une fois établie, elle nécessite peu d’entretien et à tendance à se ressemer spontanément. Si elle se plait bien dans vos jardins elle pourra s’y naturaliser.
Des anecdotes sur la nielle des blés
- La nielle des blés une plantes de plus en plus rare : La nielle des blés était considérée comme éteinte dans les îles britanniques à cause des désherbants dans les cultures de céréales... jusqu’à ce qu’un spécimen soit repéré à Sunderland par un assistant ranger du National Trust en 2014.
- Une longue histoire avec l’humanité : La nielle des blés a été découverte dans des sites néolithiques en Allemagne (Sachsen-Anhalt), ce qui suggère qu’elle a été utilisée par les humains depuis des milliers d’années
- Risques liés à l’Agrostemma githago : Les graines et les feuilles de cette plante sont toxiques en raison de la présence de saponines. Bien que ces substances soient toxiques, le corps humain les absorbe difficilement, la plupart étant éliminée sans causer de dommages. Les saponines, que l’on trouve également dans des aliments courants comme la quinoa, peuvent être éliminées en rinçant soigneusement les graines ou la farine à l’eau courante. Une cuisson approfondie, voire le changement de l’eau de cuisson, permet également de réduire leur présence. Cependant, il est déconseillé de consommer des quantités importantes d’aliments contenant des saponines. Ces substances sont particulièrement toxiques pour certains organismes tels que les poissons, et certaines communautés de chasseurs les utilisent traditionnellement pour étourdir ou tuer les poissons en les versant dans les rivières, les lacs, etc.
- Une plante des famines : malgré sa toxicité, la nielle des blés a été utilisée comme nourriture de famine, consommée lorsque toutes les autres options étaient épuisées, les plantes étaient rincer abondamment pour en extraire la saponine toxique.
- La nielle en homéopathie : Un remède homéopathique a été élaboré à partir des graines de nielle des blés. Il s’est avéré utile dans le traitement de la paralysie et de la gastrite.
Origine du nom latin de la nielle des blés
Le nom "nielle des blés" (Agrostemma githago) provient du grec ancien. "Agrostemma" est dérivé de "agros," qui signifie champ, et "stemma," qui signifie couronne ou guirlande, faisant référence à la forme de la corolle de la fleur. "Githago" est probablement dérivé du mot grec "gith," qui se réfère au millet, suggérant une association avec les cultures de céréales.