Graines biologiques de Sariette des montagnes

(Satureja montana)

La sarriette des montagnes est une plante buissonnante qui mesure entre 15 et 40 cm de hauteur, cette plante est couvertes de feuilles de couleur vert foncé et à texture légèrement rugueuse. Très aromatique, la sarriette dégage une odeur poivrée caractéristique, qui lui vaut son surnom de "poivre d’âne".

Originaire des régions méditerranéennes, la sarriette des montagnes se rencontre sur les pentes arides, les collines calcaires et les coteaux rocheux d’Europe méridionale. Elle pousse spontanément dans les sols pauvres et secs, tolérant les conditions difficiles et des sols rocailleux.

Comment cultiver la Sarriette des montagnes

La sarriette des montagnes est une plante aromatique vivace et robuste. Une fois bien installée, elle pourra rester en place pendant de nombreuses années !

• Comment et quand semer la sarriette vivace  : Le semis se fait de préférence au printemps, en mars-avril, ou en automne, de septembre à octobre, selon les conditions climatiques locales. Il est possible de semer directement en pleine terre lorsque la température extérieure dépasse les 15°C. Préparez le sol en le retournant légèrement et en retirant les mauvaises herbes. Semez les graines à la surface du sol ou du terreau, en les couvrant légèrement (environ 0,5 cm) avec du terreau fin. Arrosez en pluie fine pour maintenir le sol humide jusqu’à la levée. Le semis peut également être réalisé en caissette sous abri. Éclaircissez les plants à 20 cm lorsque les plantules ont développé 4 à 5 feuilles.

• Repiquage et plantation  : Le repiquage s’effectue environ 4 à 6 semaines après le semis en caissette, lorsque les plantules ont 3 à 4 vraies feuilles. Repiquez les jeunes plants en godets, puis mettez-les en place en pleine terre après les dernières gelées, vers la fin du printemps. Il est aussi possible de repiquer les plantules à l’automne. Plantez-les en respectant un espacement de 25 à 30 cm entre chaque pied. Veillez à ce que le collet des plants reste au niveau du sol. Arrosez abondamment après la plantation pour favoriser un bon enracinement.

• Sol et exposition  : La sarriette des montagnes aime les expositions ensoleillées. Elle apprécie la chaleur et craint les excès d’humidité, surtout en hiver. Elle préfère un sol bien drainé, léger, calcaire ou sablonneux. Elle se plaît également sur des sols pauvres et rocailleux.

• Entretien  : Arrosez modérément, uniquement en cas de sécheresse prolongée. Un excès d’eau peut entraîner la pourriture des racines. Taillez régulièrement pour rajeunir le pied et favoriser de nouvelles pousses. La sarriette supporte bien les tailles sévères, ce qui permettra d’obtenir une plante plus dense. Elle est robuste et peut résister à des températures hivernales allant jusqu’à -15°C. Un paillage autour des plantes peut aider à conserver l’humidité du sol et à limiter les désherbages. Préférez un paillage minéral pour limiter l’humidité au niveau du collet de la plante.

Dates de floraison et récolte

La sarriette des montagnes fleurit de juin à septembre, avec un pic de floraison en plein été. Les jeunes feuilles, les plus aromatiques, sont récoltées juste avant ou au début de la floraison, lorsque leur concentration en huile essentielle est à son apogée. Les tiges sont coupées à la base, puis les feuilles et sommités fleuries sont séchées à l’ombre pour préserver leurs propriétés aromatiques avant d’être conservées dans des bocaux hermétiques.

Histoire, légendes et utilisations à travers les âges

• Dans l’Antiquité, les Égyptiens utilisaient la sarriette pour embaumer les corps en raison de ses vertus antiseptiques. Hippocrate, le célèbre médecin grec, la recommandait pour traiter les troubles digestifs. Les Romains, quant à eux, l’ajoutaient aux plats pour ses qualités aromatiques et l’employaient contre les piqûres d’insectes et de serpents.

• Au Moyen Âge, Charlemagne ordonna sa culture dans les jardins royaux du "Capitulaire de Villis". Elle était appréciée dans les monastères pour ses propriétés curatives et faisait partie des herbes monastiques recommandées par Hildegarde de Bingen, une abbesse et herboriste influente du XIIe siècle.

• Dans la mythologie grecque, la sarriette était dédiée aux Satyres, créatures mi-hommes mi-boucs, réputées pour leur nature libidineuse. Le nom latin "Satureja" est d’ailleurs dérivé de "satyre", reflétant sa réputation de plante aphrodisiaque.

• Dans le folklore provençal, on brûlait de la sarriette en fumigation pour purifier les maisons et chasser les mauvais esprits. Porter un bouquet de sarriette autour du cou était censé protéger contre la mélancolie et l’apathie.

• Philtre de vérité : Une légende raconte que, sous l’effet stimulant de la sarriette, il était possible de contraindre quelqu’un à dire la vérité. Les anciens l’utilisaient pour clarifier l’esprit et stimuler la parole.

Des petites anecdotes intéressantes

La sarriette des montagnes, avec son goût poivré, a longtemps servi de substitut au poivre, notamment chez les paysans provençaux. Elle était également employée pour parfumer vêtements et linges de maison, et pour fabriquer des encens et des huiles de massage. En Italie, elle entre dans la composition de liqueurs digestives, et en Allemagne, elle aromatise une bière artisanale. En apiculture, elle attire les abeilles, favorisant la production de miel. Enfin, ses feuilles étaient utilisées pour assaisonner les fromages frais tout en éloignant les mouches.

Origine de son nom savant : Satureja montana

Le nom Satureja vient du mot latin "satur", signifiant "plein" ou "rassasié", faisant allusion à ses effets stimulants sur le corps. Une autre interprétation rattache ce nom aux satyres, symboles de virilité et de fertilité, reflétant l’usage de la plante comme aphrodisiaque. Quant à montana, il renvoie à son habitat naturel dans les régions montagneuses.