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une exploration de l’échelle de Scoville
La puissance des piments, ou leur niveau de piquant, fascine les cuistots, les amateurs de amateurs de sensation fortes épicée et les scientifiques depuis des siècles. Ce caractère unique est mesuré grâce à l’échelle de Scoville, développée en 1912 par le pharmacologue américain Wilbur Scoville, lors de ses travaux pour l’entreprise pharmaceutique Parke-Davis. Cette échelle, devenue une référence mondiale, est basée sur la perception humaine du piquant.
Scoville avait mis au point un test appelé Scoville Organoleptic Test, qui impliquait la dilution successive d’une solution de piment frais dans de l’eau sucrée. Cette solution était ensuite goûtée par un panel de cinq personnes, qui évaluaient la persistance de la sensation de brûlure. La force du piment était déterminée par le niveau de dilution nécessaire pour éliminer toute sensation de chaleur. C’était archaïque, mais cette méthode a fait ses preuves.
Par exemple, un piment doux, comme le poivron, obtenait un score de 0, car il ne contenait aucune capsaïcine, la molécule responsable de la sensation de brûlure. En revanche, un piment extrêmement fort, comme le Habanero, pouvait atteindre des scores de 100 000 à 350 000 unités Scoville, nécessitant une dilution massive pour que la capsaïcine devienne indétectable.
Capsaïcine : la molécule de feu
La capsaïcine est le composé chimique responsable de la sensation de chaleur ou de brûlure ressentie lorsqu’on mange des piments.
La capsaïcine a été isolée pour la première fois en 1816 par un scientifique hongrois, Christian Friedrich Bucholz, à partir de piments. Ce n’est qu’en 1878 qu’elle a été purifiée par John Clough Thresh, qui a également établi sa formule chimique approximative. Sa structure moléculaire est "C18H27NO3". La capsaïcine est produite principalement par les plantes du genre Capsicum (piments) et se concentre dans les glandes du placenta du fruit (la partie blanche à l’intérieur).
La capsaïcine est un mécanisme de défense pour les piments : La sensation de brûlure dissuade les mammifères (qui mâchent les graines) de consommer les fruits.
La capsaïcine se lie aux récepteurs TRPV1 (transient receptor potential vanilloid 1), situés sur les neurones sensoriels de la langue, de la peau et des muqueuses.
Ces récepteurs sont normalement activés par la chaleur (>42°C) ou les lésions. La capsaïcine « trompe » le cerveau en imitant une sensation de chaleur intense, même en l’absence de brûlure physique !
Cela déclenche une libération de substance P, un neurotransmetteur associé à la douleur, et une réponse inflammatoire locale.