- Rhizosphère? : Zone du sol qui entoure immédiatement les racines d’une plante (10 à 20 cm d’épaisseur) et qui est directement influencée par leur activité. C’est le volume sédimentaire où la croissance des micro-organismes est stimulée par les échanges avec les racines vivantes. La rhizosphère est extraordinairement riche en micro-organismes (bactéries et champignons) car elle reçoit directement les exsudats racinaires , des composés organiques secrétés par les racines , qui constituent une source d’énergie essentielle pour ces organismes. C’est pourquoi on la qualifie de « moitié cachée » des plantes, représentant 1 à 3% du volume total du sol mais jouant un rôle disproportionné dans la santé et la nutrition de la plante.
Rôles principaux :
- Absorption des nutriments : absorbe l’eau et les minéraux (azote, phosphore, potassium) nécessaires à la croissance de la plante et les transfère par les racines
- Stockage et transformation : les micro-organismes transforment les éléments minéraux peu disponibles en formes assimilables par la plante
- Protection : les symbioses avec les champignons mycorhiziens et les bactéries protègent la plante contre les agents pathogènes
- Échange d’énergie : environ 40% du carbone capté par la plante en photosynthèse est exsudé dans la rhizosphère pour nourrir les micro-organismes symbiotiques
Symbioses et interactions :
- Mycorhizes? : champignons formant un réseau de filaments (mycéliums) qui élargissent la surface d’absorption racinaire et facilitent l’accès aux nutriments et à l’eau
- Rhizobactéries : bactéries qui fixent l’azote atmosphérique (notamment chez les légumineuses comme les haricots ou les pois) ou solubilisent le phosphore bloqué dans le sol
- Rhizophagie : cycle où les micro-organismes pénètrent dans les cellules racinaires, échangent les nutriments qu’ils ont capturés, puis sont expulsés pour recommencer le cycle après s’être reconstitués en nutriments
Quand vous semez un haricot dans le sol, les micro-organismes du sol colonisent la zone autour de ses racines. Des bactéries fixent l’azote de l’air et des champignons mycorhiziens établissent un véritable « réseau de communication » entre les racines et le sol, permettant au haricot d’absorber efficacement tous les éléments dont il a besoin pour croître rapidement et se développer sainement.